Henri, 63 ans, est décédé après trois passages aux urgences

Henri, 63 ans, est décédé après trois passages aux urgences
Henri, 63 ans, est décédé après trois passages aux urgences

Henri Joeghmans, 63 ans, est décédé après 17 jours dans un coma provoqué suite à un saignement de nez. Son fils, Patrick, témoigne auprès de nos confrères de Sudinfo avec émotion de la négligence médicale dont son père a été victime, dénonçant un drame évitable.

Henri Joeghmans, habitant d’Oupeye, a perdu la vie dans des circonstances tragiques que juge sa famille «injuste et évitable« . Son fils, Patrick, revient avec émotion sur les événements qui ont conduit au décès de son père, après plusieurs passages aux urgences où ses inquiétudes n’ont pas été prises au sérieux.

Tout a commencé par un simple saignement de nez le 12 décembre, racontent nos confrères de Sudinfo. Inquiet, Henri Joeghmans s’est rendu aux urgences du CHC Hermalle. Malgré les saignements abondants, le personnel médical l’a rassuré et l’a renvoyé chez lui avec des boules de coton dans le nez. Dans les jours suivants, la santé d’Henri se dégrade. Il revient plusieurs fois aux urgences, tantôt au CHC Hermalle, tantôt au MontLégia à Liège. A chaque fois, le diagnostic est le même : un simple saignement de nez, sans gravité.

Cela aurait pu être évité

Rien n’a été pris au sérieux», déplore Patrick Joeghmans, le fils d’Henri, auprès de Sudinfo. Ce n’est que lors de la troisième visite aux urgences du CHC Hermalle (et la quatrième visite aux urgences au total), sur l’insistance de la famille, qu’Henri est finalement gardé en observation, malheureusement, il est alors trop tard. Henri est victime d’un arrêt cardiaque et perd 2,5 litres de sang accumulé dans l’estomac et les poumons. Il meurt. 17 jours plus tard.

On nous a dit d’attendre 48 heures pour évaluer la situation», se souvient Patrick, amèrement. “Certains médecins nous ont dit que tout cela aurait pu être évité si cela avait été pris en charge à temps.“Pour le fils d’Henri, il est incompréhensible que les rapports médicaux mentionnent l’absence de saignement lors des premiers passages aux urgences.”Il est évident que mon père n’a pas arrêté de saigner avant d’être finalement pris en charge. Il avait 2,5 litres de sang dans le ventre !

La mort d’Henri laisse un profond sentiment d’injustice et de colère parmi ses proches. “J’aurais préféré qu’il rentre chez lui avec une crise cardiaque plutôt que de le voir souffrir ainsi.», conclut Patrick. “Tu peux me donner tout l’or du monde, ça ne me rendra pas mon père« .

Contacté par Sudinfo, le CHC n’a pas souhaité répondre aux accusations de la famille, invoquant le secret médical.

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