Le vice-procureur du roi près le tribunal correctionnel de première instance de Casablanca a ordonné l’incarcération de « Mohammed Amine ». N”, le fiancé de l’avocat français dans “l’affaire des viols par les fils de grands hommes d’affaires”. Le fiancé qui était poursuivi alors qu’il était en liberté sous caution est désormais incarcéré à la prison locale d’Ain Sebaa (Oukacha).
En attendant la suite de l’enquête concernant une plainte déposée contre lui, signée par le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Casablanca, la fiancée de l’avocat français restera en prison.
Le fiancé de l’avocat a brusquement retiré sa plainte contre les agresseurs présumés de sa fiancée. La plainte concernait des accusations de coups et blessures et de séquestration contre les quatre accusés dans cette affaire. Les raisons du retrait de la plainte n’ont pas été immédiatement expliquées.
L’intéressé, arrêté à son arrivée à l’aéroport Mohammed VI de Casablanca à son retour de Paris il y a deux jours, est poursuivi selon la plainte pour injures, diffamation et menaces portée contre l’un des avocats des quatre accusés, actuellement détenu. dans la même prison.
Les accusations s’appuient sur un enregistrement audio, une conversation téléphonique entre lui et un de ses amis, largement diffusé via l’application de messagerie instantanée « WhatsApp ». L’enregistrement contient de fausses allégations, viole le secret de l’enquête et porte atteinte à l’impartialité et à l’intégrité du parquet dans cette affaire, selon le parquet.
Le fiancé, selon des sources consultées par Hespress, aurait proféré des insultes et des accusations diffamatoires à l’égard d’une avocate, fille d’un ancien haut fonctionnaire du parquet et d’un juge président d’une chambre de la cour d’appel.
Dans l’enregistrement audio, il aurait également critiqué le juge d’instruction en charge du dossier, l’accusant d’avoir accepté le retrait de la plainte et affirmant qu’il n’était « pas un homme ». L’enregistrement audio de plus de 15 minutes a révélé les déclarations de l’accusé devant le juge d’instruction, où il a nié avoir été témoin ou avoir eu connaissance du viol de sa compagne française.
L’enregistrement évoque également les difficultés rencontrées par la servante « Saïda. A», en raison de contradictions dans son témoignage. L’accusé a également évoqué sa relation avec certains d’entre eux, ainsi qu’avec sa petite amie française, insistant sur le fait qu’il n’avait aucune intention de faire de mal à qui que ce soit.
Pour rappel, les faits de cette affaire remontent au début du mois de novembre dernier, lorsqu’un avocat français avait porté plainte contre 4 hommes issus de familles aisées, les accusant de l’avoir droguée et violée dans une luxueuse villa à Ain Diab à Casablanca.
Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca a rejeté une demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire de la défense du principal accusé dans l’affaire (Kamil. B), après la présentation d’une liste de témoins présents à la fête dans la villa, niant le viol.
L’un des témoins a affirmé que la plaignante française avait eu des rapports sexuels de son plein gré devant elle lors de la soirée dans la villa du principal accusé à Ain Diab. Par ailleurs, la défense a insisté sur le fait que la présumée « victime » n’a présenté aucune preuve de son viol, notamment lors des examens médicaux qu’elle a elle-même effectués, qui ont confirmé qu’elle avait eu une relation sexuelle et consommé des drogues, notamment de la cocaïne.