Une famille sahraouie vivant dans les camps de Tindouf a porté de graves accusations contre l’armée algérienne, affirmant que leur fils, Saïd Ali Chaâbane, aurait été tué et ses organes volés. Cette affaire suscite une vague d’indignation et soulève des questions alarmantes sur les droits de l’homme dans les camps de kidnappés, déjà l’objet de plusieurs rapports pour leurs conditions précaires.
Des accusations graves et graves
Selon un communiqué publié par la famille et relayé sur les réseaux sociaux, la victime a subi des traitements inhumains avant d’être tuée, suivis d’une prétendue extraction de ses organes. Ces accusations, qualifiées de « crime odieux » par la famille, a suscité une vive émotion parmi les populations sahraouies ainsi qu’un appel à une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur cet événement.
Cette affaire s’ajoute aux tensions croissantes dans les camps administrés par le Front Polisario, sous la tutelle de l’Algérie. Ces camps font régulièrement l’objet de rapports détaillés documentant des violations systématiques des droits humains, notamment des actes de répression et de sévères restrictions imposées aux populations. L’utilisation des camps à des fins politiques par le régime algérien est fréquemment pointée du doigt par les organisations internationales.
Un appel urgent à la communauté internationale
Le meurtre présumé de Saïd Ali Chaâbane est considéré comme un signal urgent pour une intervention rapide de la communauté internationale. “Cette tragédie illustre le degré d’impunité dont bénéficie l’armée algérienne dans les camps de Tindouf”» déclare Talbi Ghazi, journaliste et défenseur des droits humains. Il appelle les Nations Unies et d’autres organismes internationaux à prendre des mesures pour garantir la protection des populations sahraouies et enquêter sur les violations signalées.
Mobilisation croissante sur les réseaux sociaux
Le hashtag #Tindouf_Danger a rapidement gagné en popularité, constate Barlamane.com, accompagné d’appels à la justice pour Saïd Ali Chaâbane. De nombreux internautes sahraouis et algériens ont rejoint le mouvement #Manish_Radhi (« Je ne suis pas satisfait »), critiquant les pratiques du régime militaire algérien et de ses appareils répressifs.
Le régime algérien, souvent accusé de museler la presse et d’exercer une étroite surveillance sur les réseaux sociaux, n’a pas encore officiellement réagi à ces allégations. Cette affaire intervient dans un contexte où l’Algérie, isolée, est déjà critiquée sur la scène internationale pour la situation dans les camps de Tindouf. Les appels à la justice se multiplient, mais une réponse concrète reste incertaine dans un environnement marqué par l’opacité et un contrôle militaire strict.