Il a voyagé en avion pour assister au conseil municipal… Le retour de François Bayrou à Pau en pleine crise à Mayotte fait débat

Le nouveau Premier ministre est revenu ce lundi soir avec un avion de la flotte présidentielle dans sa ville de Pau pour assister à un conseil municipal « prévu de longue date » selon son entourage.

Or, ce déplacement a eu lieu alors que le président de la République, Emmanuel Macron, avait convoqué, pratiquement au même moment, une cellule interministérielle de crise suite au passage du cyclone Chido à Mayotte où il a semé la désolation.

Interrogé dès son arrivée à la mairie de Pau, François Bayrou a semblé agacé par la question d’un journaliste demandant si ce déplacement ne posait pas problème dans le contexte du moment où, accessoirement, le Premier ministre doit également former un nouveau gouvernement.

“J’étais en contact tout à l’heure avec le président de la République”, a assuré François Bayrou, précisant que “certains ont assisté à distance à cette réunion de crise sur la situation à Mayotte”. Il était lui-même présent depuis la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Selon les témoignages spécialisés de X, l’avion a volé pendant 52 minutes pour parcourir les 658 kilomètres parcourus, dépensant environ 800 kg de carburant.

Une subvention exceptionnelle de la ville de Pau pour Mayotte

Dans la foulée, après une minute de silence en hommage aux victimes, François Bayrou a voté à l’unanimité une subvention exceptionnelle de 25 000 euros d’aide à Mayotte par la ville de Pau invitant « toutes les communes de France à le faire en fonction de leurs ressources ».

“C’est une catastrophe impressionnante avec des dégâts incommensurables”, a déclaré François Bayrou. “Seulement 10% des familles sont assurées et donc 90% de nos compatriotes mahorais sont dans une situation extrêmement difficile”, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre avait alors lancé un plaidoyer pour justifier sa volonté de rester maire de Pau tout en étant à Matignon. « Autrefois, les autorités locales étaient présentes dans le débat national. Ils ne le sont plus. Les membres du gouvernement sont autorisés à rester maires, les parlementaires ne le sont pas. Il faut reposer la question», a assuré François Bayrou.