Face à la probable absence de Budget 2025, le gouvernement français s’apprête à mettre en œuvre une « loi spéciale ». Cette mesure exceptionnelle, annoncée par Emmanuel Macron, vise à assurer la continuité de l’État tout en modifiant certaines dispositions initialement prévues. Regardons les principaux changements qui pourraient affecter les finances des Français.
Impacts sur les impôts et les retraites
La « loi spéciale » pourrait avoir des conséquences importantes sur fiscalité des ménages. En effet, sans augmentation du barème de l’impôt sur le revenu, près de 380 000 ménages supplémentaires deviendraient imposables. Par ailleurs, 17,6 millions de foyers verraient leur contribution fiscale augmenter par rapport à 2024, selon les estimations de l’OFCE.
Concernant le pensions de retraitela situation pourrait s’avérer plus favorable pour les retraités. En l’absence de Budget de la Sécurité Sociale (PLFSS), la sous-indexation prévue ne s’appliquerait pas. Ainsi, conformément au Code de la sécurité sociale, toutes les pensions de base devraient être portées au niveau de l’inflation à partir du 1er janvier 2025.
Voici un tableau récapitulatif des principaux changements :
Domaine | Changement prévu |
---|---|
Impôt sur le revenu | Risque d’augmentation pour de nombreux ménages |
Retraites | Réévaluation probable en ligne avec l’inflation |
Changements dans les secteurs clés de l’économie
Le secteur agricole pourrait être particulièrement touché par cette situation sans précédent. LE mesures attendues par les agriculteurstelles que les réductions de charges pour les travailleurs occasionnels ou les aides à l’installation de nouveaux opérateurs, sont désormais obsolètes. Cette situation risque d’accentuer les tensions déjà palpables dans le monde agricole.
Dans le domaine de santéles hôpitaux pourraient se retrouver dans une position délicate. L’augmentation prévue de 2 % de leur enveloppe budgétaire ne serait pas appliquée, ce qui pourrait compromettre certains projets ou investissements. En revanche, la réduction des tarifs convenus pour les transports médicaux et la taxe sur les boissons sucrées ne devraient pas entrer en vigueur.
Concernant leénergiela facture d’électricité devrait encore baisser pour les particuliers. La taxe sur la consommation d’électricité augmenterait légèrement, mais la baisse des prix sur les marchés permettrait une réduction globale des factures de l’ordre de 14% pour les abonnés au tarif régulé.
Conséquences pour les entreprises et le service public
LE grandes entreprises et le ménages les plus riches semblent épargnés par cette situation exceptionnelle. La surtaxe d’impôt sur les sociétés pour les entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, ainsi que la taxe exceptionnelle prévue pour les ménages les plus aisés, ne s’appliqueront pas en 2025.
Dans le fonction publiquele plan de lutte contre l’absentéisme est suspendu. Des mesures controversées telles que :
- L’augmentation du délai de carence à trois jours
- Réduction de la rémunération à 90% en cas d’arrêt maladie
ne sera finalement pas mise en œuvre.
Le secteur automobile connaîtra également des changements. Le durcissement prévu du malus automobile est annulé, maintenant le barème 2024. En revanche, le bonus écologique sera significativement réduit, cette mesure ayant été adoptée par voie réglementaire.
Cette situation exceptionnelle, issue de la censure du gouvernement de Michel Barnier, met en évidence la complexité des enjeux politiques et économiques auxquels la France doit faire face. La « loi spéciale » apparaît comme une solution temporaire, en attendant l’adoption d’un nouveau Budget, potentiellement début 2025. Les répercussions de ces changements sur la vie quotidienne des Français et sur l’économie du pays restent à observer. dans les mois à venir.