Dans les rues de Damas, à la rencontre des combattants du HTS

Publié le 11 décembre 2024 à 20h28 / Modifié le 11 décembre 2024 à 20h32

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Depuis la défaite assurée du régime, la vie a repris à plein régime. Les rues sont bondées, les magasins ouverts. Depuis trois jours, les mêmes scènes se répètent à travers Damas. Sur les ronds-points ou devant les lieux emblématiques de la capitale, des civils viennent à la rencontre des combattants. Ils leur prêtent leurs armes et posent volontiers sur les photos pour immortaliser l’instant. “Bien sûr que nous les aimons!” dit Zeid, 15 ans. « Et non, nous n’avons pas peur qu’ils établissent un régime islamiste. Déjà parce qu’ils disaient qu’ils ne voulaient pas garder le pouvoir et parce que les Syriens ne sont pas comme ça», assure-t-il entouré d’un groupe d’adolescents. Réunis grâce à une initiative lancée par Zeid sur Instagram, ces trente jeunes passent leur journée avec des balais et des sacs en plastique afin de nettoyer les rues.

Une ambiance diamétralement opposée à celle du dimanche soir. Le jour de la chute du régime de Bachar al-Assad, les rues de Damas étaient vides. Pas d’électricité, rues noires. Seuls les combattants, arrivés dans la capitale à l’aube, patrouillent dans les rues. Leurs voitures sont enduites de boue pour ne pas être repérées par les drones lors de leur traversée du désert. Une camionnette avec une mitrailleuse passe par là. L’ambiance est incertaine. Il n’y a pas eu de combats à Damas et la chute du régime semble encore peu probable. A Marjaa, les combattants ont pris d’assaut les hôtels bon marché qui font la renommée du quartier.