Selon les chiffres les plus récents, 12.719 personnes sont aujourd’hui incarcérées en Belgique, alors que les prisons ne disposent que de 11.020 places. Environ 180 personnes dorment par terre. En trois ans, le nombre de prisonniers a augmenté de 2 000 personnes. “Tout condamné, résidant légalement, condamné à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans, à l’exception des actes terroristes ou des délits moraux, obtiendrait automatiquement une libération conditionnelle.», a-t-elle déclaré.
Augmenter le nombre de sorties de prison prolongées
Pour une personne en situation irrégulière qui ne peut être renvoyée dans son pays d’origine, la libération conditionnelle interviendrait après la moitié de la peine. Pour des peines allant jusqu’à 15 ans de prison, Mathilde Steenbergen plaide pour une libération anticipée de six mois avant la fin de la peine. Elle souhaite également autoriser des congés pénitentiaires prolongés.
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Le Directeur général demande encore d’évaluer la capacité d’accueil des prisons avec «critères objectifs. Trois situations pourraient émerger sur la base de ces paramètres : un scénario vert, idéal, un orange et un rouge qui révéleraient une situation alarmante dans l’établissement, nécessitant la prise de mesures.
De son côté, la députée N-VA Sophie De Wit a jugé «cynique” faire ces propositions alors que Mathilde Steenbergen était directrice de cabinet de l’ancien ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. “Vous venez aujourd’hui demander une loi d’urgence, alors que vous avez vous-même décidé de la politique à suivre en la matière.» elle s’est déchaînée.
Pour le PS, le PTB et le Vooruit, c’est une bonne chose d’envisager une réduction des peines. “La prison devrait être la sanction ultime. » commente l’avant député Achraf El Yakhloufi. “Nous devons donner la priorité à la réintégration. underlined Vanessa Matz (Les Engagés).
Dans la lettre envoyée en octobre dernier au personnel pénitentiaire, le directeur revenait sur les milliers de personnes qui sont internées dans des établissements belges alors même que leur place n’y est pas mais dans des institutions spécialisées : «notre Ministre de la Justice continue d’exiger une meilleure transmission à son Collège de Santé Publique”, écrit Mathilde Steebergen dans sa lettre au personnel. Reste à savoir si une telle affirmation entraînera des effets structurels.
En 2016, une nouvelle loi sur l’internement a été approuvée afin d’éloigner des prisons les personnes condamnées devant être internées dans des établissements psychiatriques. Huit ans plus tard, force est de constater que les prisons accueillent deux fois plus de détenus qu’en 2016.