Le chef rebelle discute du “transfert du pouvoir” avec l’ex-Premier ministre syrien

Le chef rebelle discute du “transfert du pouvoir” avec l’ex-Premier ministre syrien
Le chef rebelle discute du “transfert du pouvoir” avec l’ex-Premier ministre syrien

Après la chute du régime syrien, la Suisse et d’autres gouvernements européens ont annoncé qu’ils appliqueraient des restrictions aux procédures d’asile pour les réfugiés syriens. Mais toutes ces personnes admises provisoirement devraient-elles être renvoyées dans un pays encore largement instable et dans l’incertitude quant à l’avenir ?

C’est en tout cas l’avis de l’UDC, qui a publié lundi un communiqué pour exiger la fin de l’asile et le retour forcé, à terme, des réfugiés. Il évoque un risque de « perte de contrôle similaire à celle de 2015 » et des « risques d’affrontements entre partisans et opposants du régime de Bachar al-Assad dans les rues suisses ». Le parti évoque un risque de « conditions proches de la guerre civile » en Suisse.

« Traditionnellement, les personnes arrivant de Syrie avec une demande d’asile étaient des personnes persécutées par le régime de Bachar al-Assad. Cependant, ce régime est désormais tombé. Il y a une grande instabilité (…) donc on ne sait pas qui remplit réellement les conditions d’asile», se défend Nicolas Kolly (UDC/FR) lundi soir dans Forum.

“Indécence”

«Et puis nous ne voulons pas avoir en Suisse la même situation que celle que nous connaissons avec l’Érythrée, avec des gens venus persécutés par le régime, puis un changement de régime et de nouveaux gens qui importent leur conflit. Nous ne voulons pas importer en Suisse des conflits qui ne nous concernent pas», argumente-t-il.

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Une position que critique l’écologiste genevois Nicolas Walder. “Aujourd’hui, mes pensées vont aux Syriens, et je trouve un peu indécent de ne même pas attendre 24 heures après la chute du régime pour déjà demander l’expulsion des gens, alors que c’est un pays qui a connu des destructions massives”, rétorque-t-il. dans le Forum.

« Nous ne savons pas ce que le chef rebelle organisera en tant que gouvernement. En outre, de nombreux appels sont lancés pour que des États comme la Suisse investissent dans le soutien à cette transition, afin qu’elle inclue les nombreuses minorités en Syrie. Il y a une multitude d’acteurs dans ce pays qui ont fait fuir de nombreuses personnes », et pas seulement le régime d’Assad, rappelle-t-il.

“En revanche, il est tout à fait normal que les demandes d’asile soient analysées en fonction de la nouvelle situation”, ajoute-t-il. “Et en plus, ça arrive tout le -.”

>> L’intégralité du débat entre Nicolas Kolly et Nicolas Walder dans Forum :

De nombreux pays suspendent les demandes d’asile en cours des réfugiés syriens / Forum / 10 min. / hier à 18h00
 
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