Le président sud-coréen Yoon s’excuse mais ne démissionne pas

Le président sud-coréen Yoon s’excuse mais ne démissionne pas
Le président sud-coréen Yoon s’excuse mais ne démissionne pas

L’Assemblée nationale doit se prononcer ce samedi à 17h00 heure locale (9h00 à Paris) sur la motion de destitution visant l’impopulaire président conservateur après son coup d’Etat de mardi.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a présenté son « sincères excuses » Samedi 7 décembre au matin pour avoir imposé la loi martiale, mais n’a pas démissionné, quelques heures avant un vote du Parlement sur sa destitution. Dans un bref discours télévisé à la nation, Yoon a annoncé qu’il confierait à son parti, le Power Party (PPP), la tâche de prendre « des mesures visant à stabiliser la situation politique, y compris en ce qui concerne mon mandat ». « Je ne reculerai pas devant mes responsabilités juridiques et politiques concernant la déclaration de la loi martiale »dit-il.

Le chef du PPP, Han Dong-hoon, a immédiatement affirmé que« une démission anticipée du président est inévitable »l’exercice normal de ses fonctions étant selon lui “impossible dans ces circonstances”. Mais le PPP est divisé sur la question. A l’issue d’une réunion dans la nuit de vendredi à samedi, une majorité de députés du parti s’en sont tenus à la ligne officielle selon laquelle ils bloqueraient la destitution, contre l’avis de leur chef.

Une enquête policière ouverte pour « rébellion »

L’Assemblée nationale doit se prononcer à 17h00 heure locale (9h00 à Paris) sur la motion de destitution. L’impopulaire président conservateur est accusé par l’opposition d’avoir ébranlé la jeune démocratie sud-coréenne en imposant par surprise la loi martiale, avant de faire marche arrière à peine six heures plus tard sous la pression des députés et de la rue. Une majorité de 200 députés sur 300 est nécessaire pour le destituer. Le People Power Party (PPP) de Yoon compte 108 députés et l’opposition 192. L’opposition doit donc rallier à sa cause au moins huit députés du camp présidentiel pour l’emporter. Si la destitution est votée, le président sera suspendu de ses fonctions jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés. Si tel est le cas, une élection présidentielle anticipée aura lieu dans les 60 jours.

Outre la procédure de destitution, Yoon Suk Yeol fait l’objet d’une enquête policière pour “rébellion”un crime théoriquement passible de la peine de mort (qui n’est plus appliquée dans le pays depuis 1997).

-

Vendredi soir, environ 15 000 manifestants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour réclamer le départ de Yoon et son arrestation, selon des journalistes de l’AFP sur place. Certains sont restés toute la nuit. De nouvelles manifestations sont prévues samedi après-midi devant le Parlement et dans le centre-ville de Séoul. Les organisateurs ont déclaré qu’ils attendaient 200 000 participants et policiers. “des dizaines de milliers”.

Des bus pour empêcher les hélicoptères d’atterrir

Craignant un nouveau coup d’État nocturne de Yoon, disparu de la scène publique depuis l’aube mercredi, les députés de l’opposition ont campé toute la nuit à l’intérieur de l’Assemblée nationale. Des bus et d’autres véhicules étaient garés sur les places autour du bâtiment pour empêcher d’éventuels hélicoptères des forces spéciales d’atterrir. « La nuit sera le moment le plus critique »a déclaré vendredi soir à l’AFP le chef de l’opposition Lee Jae-myung, soupçonnant le chef de l’Etat de vouloir “essayer à nouveau”.

Dans son discours de samedi matin, le président a toutefois assuré que« Il n’y aura jamais de seconde loi martiale ». «Je m’excuse d’avoir semé la peur chez les gens»» a conclu le président avant de s’incliner. Mardi soir, environ 280 soldats ont fait irruption au Parlement, où l’opposition avait convoqué une session d’urgence après que Yoon a déclaré la loi martiale. Les assistants parlementaires les ont empêchés d’entrer dans l’hémicycle en bloquant les portes avec des meubles, tandis que les 190 députés qui avaient réussi à se faufiler dans le bâtiment ont adopté à l’unanimité une motion demandant la levée de la mesure. exceptionnel. Yoon s’est conformé peu de - après, comme l’exige la Constitution, abrogeant la loi martiale et renvoyant les soldats dans leurs casernes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Soyez avare, cette superbe Xiaomi Google TV est à un prix ultra ridicule sur AliExpress
NEXT Le « bouton Diet Coke » fait son grand retour dans le Bureau Ovale