Depuis le 1er janvier 2024, la police neuchâteloise a enregistré plus de 40 cas de cyberarnaques liées à la fraude aux investissements. Ces escroqueries particulièrement insidieuses ont causé un préjudice global de près de 3 millions de francs. En moyenne, les victimes ont perdu 48 000 francs, un cas atteignant un montant de plus de 700 000 francs. Face à ces arnaques qui se multiplient, la police cantonale neuchâteloise lance le 5 décembre un appel à la prudence.
La fraude à l’investissement repose sur une méthode minutieusement élaborée. Elle consiste à vous faire payer des sommes potentiellement importantes sur des sites d’investissement frauduleux. De faux « conseillers financiers » vous contacteront alors régulièrement et vous inciteront à investir toujours plus d’argent. Une fois les premiers investissements réalisés, ces soi-disant experts multiplient les sollicitations, incitant les victimes à engager davantage de fonds.
Lorsque les investisseurs tentent de retirer leur argent, les escrocs trouvent des excuses et finissent par priver les victimes de leurs actifs. Pire encore, certains escrocs aggravent la situation en se faisant passer pour des avocats ou des représentants d’institutions de recouvrement, promettant de récupérer les fonds en échange de paiements supplémentaires.
Face à ces pratiques, la police neuchâteloise rappelle quelques règles essentielles pour se protéger :
• Méfiez-vous des publicités et des liens en ligne, notamment sur les réseaux sociaux ou certains sites Internet.
• Les banques légitimes ne contactent pas leurs clients via des messageries instantanées telles que WhatsApp ou Telegram et ne sollicitent jamais d’investissements par téléphone.
• De nombreuses plateformes frauduleuses existent, elles changent fréquemment de nom. Supposons qu’un investissement sur une plateforme qui n’est pas une banque soit forcément problématique.
• Ne vous fiez pas aux avis d’une plateforme sur internet s’ils sont tous positifs, ils sont souvent manipulés.
• Si un site vous demande un premier dépôt de 250 à 300 euros pour « tester » le service, n’allez pas jusqu’au bout, il s’agit d’une procédure courante en matière de fraude à l’investissement.
• N’effectuez jamais de virements vers des comptes étrangers ou suspects, même s’ils semblent se trouver en Suisse.
