Gabriel Attal anticipe déjà la chute de Michel Barnier. Pour que le prochain gouvernement puisse échapper à la tutelle de Marine Le Pen, la présidente du groupe Ensemble pour la République plaide pour un accord de non-censure qui inclurait les socialistes « en plus de LR ».
“Ce qui peut changer maintenant”, c’est arriver “à une équation politique où ce n’est plus le Rassemblement national qui est en mesure de dicter la politique du gouvernement”, a déclaré mardi l’ancien Premier ministre aux journalistes, comme l’ont rapporté plusieurs médias mercredi.
« Un gouvernement otage de Marine Le Pen »
« Cela voudrait dire qu’il y a une forme d’accord de non-censure qui a été trouvé avec les socialistes, en plus de LR. Je ne sais pas si c’est possible. En tout cas, je pense que c’est ce vers quoi nous devrions tendre », a-t-il poursuivi. “Cela nous sortirait collectivement d’une situation où nous avons un gouvernement otage de Marine Le Pen”, a-t-il encore expliqué.
Le député des Hauts-de-Seine, architecte déterminé du front républicain entre les deux tours des législatives, estime déceler une évolution dans la position des socialistes depuis cet été. Dans leur communiqué de lundi, “ils ne citent plus Lucie Castets, ils parlent d’un Premier ministre qui partage les valeurs de gauche”.
Interrogé sur la possibilité de conserver les ministres actuels dans ce nouveau gouvernement, Gabriel Attal a répondu par l’affirmative, soulignant que sa famille politique avait « une vocation à être au gouvernement ».
-« Gabriel Attal rêve debout »
Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, a déclaré la semaine dernière vouloir proposer à tous les partis, à l’exception du RN, “de poser la question des conditions de non-censure” en cas de renversement du gouvernement Barnier. . Un cadre socialiste met cependant en évidence les différences entre la vision de Gabriel Attal et celle des socialistes sur un accord formalisé. « Gabriel Attal rêve debout. Ce serait le meilleur moyen d’augmenter les voix du RN», estime-t-il.
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Une Source au sein du groupe socialiste souligne que ce que propose le PS « c’est un gouvernement de gauche, avec un Premier ministre de gauche, qui mène une politique de gauche et qui négocie texte par texte avec le bloc central dans un cadre non politique ». accord de censure […] Il ne s’agit pas du tout d’une grande coalition ou d’un gouvernement d’union nationale » comme le laisse entendre cette Source Gabriel Attal.
Rien ne garantit par ailleurs que des députés LR seraient associés à un tel projet. “Notre engagement de septembre n’était valable que pour Michel Barnier”, a déclaré mardi le leader de LR, Laurent Wauquiez, devant les députés de son groupe, selon les informations du journal. Le Figaro confirmé à l’AFP par son entourage.
