Le conseiller d’Etat chargé des finances s’étonne de la révolte des communes car le gouvernement avait déjà annoncé l’année dernière et répété en avril qu’il voulait proposer une nouvelle réduction de 1% pour 2025 si le résultat le permettait. La réduction aurait eu un impact de 5 millions de francs, à répartir entre les 27 communes. Pour le canton, le coût était de 6,2 millions.
Face à la révolte des communes, le groupe VertPOP a proposé de ne pas toucher au barème d’imposition des particuliers, mais plutôt d’abaisser le coefficient fiscal cantonal de 125 à 124 pour laisser intacte l’autonomie fiscale communale. Cette proposition a été préférée par 54 voix, contre 46 pour le projet du gouvernement.
Une proposition surprenante de la gauche
Outre la gauche, quatre députés de l’UDC, un Vert libéral et un du Centre se sont montrés sensibles à la cause des communes et ont préféré modifier le coefficient fiscal. Cette variante coûte 5,9 millions de francs au canton et ne concerne pas les communes.
Crystel Graf s’étonne que cette proposition vienne de la gauche car le coefficient fiscal affecte l’impôt sur la fortune et permettra à ceux qui le paient (les plus riches) de bénéficier d’une réduction d’impôt. Après avoir développé cette variante, le groupe VertPOP et une majorité de socialistes s’y sont opposés mais le décret a été accepté par 57 oui, contre 43 non.
Plutôt que de réduire le coefficient fiscal, le PS a fait une proposition alternative. Il a déposé une proposition visant à permettre la redistribution à la population d’un montant de 6 millions de francs, afin que ce montant soit réparti équitablement pour toutes les catégories de la population. Cette motion est devenue obsolète avec l’acceptation de la modification du coefficient fiscal.