L’Assemblée nationale, cette « dictature législative »
Cette intervention surprise intervient alors que le Parti du pouvoir populaire de Yoon Suk Yeol continue de se battre avec le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, sur le projet de budget de l’année prochaine. Les députés de l’opposition ont approuvé la semaine dernière un programme budgétaire considérablement réduit par l’intermédiaire d’une commission.
“Notre Assemblée nationale est devenue un refuge pour les criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser les systèmes administratif et judiciaire et à renverser notre ordre démocratique libéral”, a déclaré Yoon Suk Yeol.
La Corée du Sud reste marquée par le soulèvement populaire de Gwangju du 18 mai 1980, qui protestait contre le coup d’État militaire du général Chun Doo-hwan et l’instauration de la loi martiale – mise en œuvre sous prétexte de lutter contre la menace nord-coréenne. Les manifestations furent réprimées dans le sang par l’armée du dictateur.
Le président a accusé les élus de l’opposition de couper « tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation que sont la lutte contre la criminalité liée à la drogue et le maintien de la sécurité publique (…) transformant le pays en un paradis de la drogue et en un lieu de chaos pour la sécurité publique.
Yoon Suk Yeol a ensuite qualifié l’opposition, qui détient la majorité au Parlement, de « forces hostiles à l’État ayant l’intention de renverser le régime ». Il a assuré que sa décision était « inévitable ». “Je rétablirai la normalité dans le pays en me débarrassant au plus vite de ces forces anti-étatiques”, a ajouté le président sud-coréen.