du PS à LFI, « après Barnier » commence déjà à faire craquer la gauche

Alors que le gouvernement de Michel Barnier pourrait tomber cette semaine après que LFI et le RN ont annoncé le dépôt de motions de censure, à gauche, les dissensions réapparaissent.

Publié le 12/03/2024 06:51

- de lecture : 2min

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L’hémicycle de l’Assemblée nationale lors du débat sur le financement de la sécurité sociale pour 2025, à Paris, le 2 décembre 2024. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS via AFP)

Le Premier ministre Michel Barnier a déclenché lundi 2 décembre l’article 49.3 de la Constitution sur le projet de financement de la Sécurité sociale, engageant ainsi la responsabilité de son gouvernement. Les oppositions ont annoncé qu’elles déposeraient une motion de censure, l’une du RN et l’autre du Nouveau Front populaire. Ces textes devraient être votés mercredi après-midi et, sauf surprise, le gouvernement devrait tomber. Mais après Barnier, la gauche commence déjà à craquer.

Pour l’instant encore solidaire, le Nouveau Front populaire va vite devoir se mettre à l’écoute de cette question : comment éviter un nouveau blocage à l’Assemblée si la gauche arrive au gouvernement ? « Le Parti socialiste est un parti dit responsable. Nous ne laisserons pas le pays sombrer dans le chaospromises the socialist deputy Emmanuel Grégoire. Nous, les socialistes, avons toujours dit que nous étions prêts, non pas aux compromis, mais aux compromis. Simplement, les Français ne nous ont pas donné assez de force pour gouverner seuls.»

Avec un peu moins de 200 députés, la gauche ne peut rien faire seule à l’Assemblée nationale. Le PS tend donc la main aux autres partis, sauf le RN, mais il n’est pas question d’entendre parler de compromis, balaie l’insoumis Paul Vannier. « Avec la Macronie, aucun compromis n’est possible sur des questions fondamentales. Pour sortir de la crise de régime dans laquelle nous a placé le Président de la République, il faut désormais demander sa démission. C’est ici que le cadenas est placé, il est à l’Élysée”, juge le député.

Ce qui se dessine déjà, c’est le bras de fer qui mettra à rude épreuve la gauche dans les prochains jours en cas de chute de Michel Barnier : la volonté de négociation du Parti socialiste, contre l’intransigeance des insoumis qui préparent une élection présidentielle anticipée.

 
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