– La folie turque s’empare de l’Autriche
La Turquie disputera, quasiment « à domicile », les quarts de finale du Championnat d’Europe en Allemagne. Elle a battu l’Autriche 2-1 en 8es, à Leipzig.
Merih Demiral a marqué un doublé décisif pour la Turquie contre l’Autriche.
AFP
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Un record, tout d’abord. Les Turcs ont ouvert le score à la 57e seconde, soit le but le plus rapide inscrit en phase à élimination directe d’un Euro. Ce but « casquette » (corner, rebond sur deux défenseurs, arrêt bizarre du gardien) inscrit par Demiral a pesé lourd dans ce match. Car l’Autriche n’a pas réussi à mettre autant d’intensité dans la relance qu’elle l’aurait souhaité. Car aussi l’aisance technique de son adversaire lui a permis de desserrer régulièrement l’étau.
Les hommes de Ralf Rangnick auraient dû faire mieux. Parce qu’ils ont souvent eu le contrôle du ballon, déjà. Mais aussi parce que jusqu’aux 16 mètres adverses, ils ont presque tout raté. Le problème, c’est qu’ils ont accumulé les ratés ou les mauvais choix. Baumgartner doit notamment se demander comment il n’a pas réussi à pousser le ballon au fond des filets à la 5e minute. C’est encore lui, juste avant la pause (45e+2), qui a raté un éléphant dans un couloir.
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Gregoritsch, entré en jeu à la mi-temps et seul à 10 mètres du but turc, parvenait à rater le but (47e). Quatre minutes plus tard, c’est Arnautovic qui butait sur le pied de l’excellent gardien Günok. Et comme Demiral marquait à deux reprises, toujours sur corner, à l’heure de jeu, tout devenait trop compliqué. Le 1-2 de Gregoritsch à la 66e minute ne faisait que raviver les regrets, immenses car l’Autriche avait été la bonne surprise du premier tour. D’autant que Günok subtilisait l’égalisation à Baumgartner au bout du temps additionnel.
N’ayant pas participé aux cinq dernières Coupes du monde et ayant été éliminée au premier tour des deux derniers Championnats d’Europe, la Turquie revisite son histoire récente et, qui plus est, elle a de l’avenir. Güler et Yildiz, tous deux âgés de 19 ans, étaient titulaires. Pour trouver la trace de deux joueurs de moins de 20 ans alignés ensemble au coup d’envoi d’un match à élimination directe lors d’un Euro ou d’une Coupe du monde, il faut remonter à Hongrie-Danemark en… 1964, avec les espoirs Ferenc Bene et Zoltan Varga du côté hongrois.
D’habitude, après le premier tour, l’ambiance dans les stades redescend d’un cran. La faute au quota de billets alloués par l’UEFA. Mais à Leipzig, c’était un peu l’inverse. La RB Arena a été envahie par les très nombreux Turcs qui habitent à proximité et il n’a fallu que quelques secondes pour que les supporters de la « Lune aux étoiles » s’enflamment. Bon, c’est vrai, ils n’avaient pas besoin de ça. Les Autrichiens doivent encore avoir les oreilles qui bourdonnent. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter et c’est à Berlin que la folie est attendue en quart de finale, face aux Pays-Bas.
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