Porté aux nues depuis le début de l’Euro, Murat Yakin savoure l’instant. A 4 jours du quart de finale face à l’Angleterre, le sélectionneur s’est exprimé avec la volonté ardente d’entretenir la flamme.
« Les critiques positives sont toujours agréables. Mais j’ai récemment vécu l’envers de la médaille. Je ne suis pas quelqu’un qui lit tout ce qui s’écrit et qui écoute tout ce qui se dit. Il faut maintenant se tourner vers les quarts de finale. L’aventure n’est pas terminée. »
Murat Yakin et… l’Angleterre
« Si on ne regarde que les individualités, l’Angleterre est probablement favorite pour ce quart de finale. Tout le monde a vu ce qu’a fait Jude Bellingham dimanche. Mais ce quart de finale sera ouvert. On sera prêt pour ce gros combat. Ce match sera totalement différent de celui de samedi contre l’Italie. L’Angleterre joue de manière plus verticale avec des latéraux qui vont en profondeur. Il y aura du jeu long, des deuxièmes ballons. Cela peut amener à des situations à risque. On l’a vu contre l’Écosse. À nous de nous adapter. »
Murat Yakin et… la métamorphose de l’équipe suisse
« Au tour préliminaire, nous étions sans doute trop confiants. Jouer dans des stades vides ou quasiment vides en Serbie, en Andorre et en Hongrie a aussi joué en notre défaveur. Mais notre qualification n’a jamais été en danger. Nous avons surtout su tirer les leçons de ce tour préliminaire avant d’avoir des discussions fructueuses et de prendre les bonnes décisions. Et avoir dans l’équipe un champion d’Italie en Yann Sommer, un champion d’Allemagne en Granit Xhaka, un champion d’Angleterre en Manuel Akanji et trois joueurs qui ont amené Bologne en Ligue des Champions avec Michel Aebischer, Remo Freuler et Dan Ndoye n’est pas anodin. Ils ont su transmettre leur mentalité de vainqueur aux autres. »
Murat Yakin et… la contribution de Giorgio Contini
« L’arrivée de Giorgio Contini dans le staff est également très précieuse. Giorgio et moi nous comprenons les yeux fermés. Je ne le vois pas comme mon assistant, mais plutôt comme un co-entraîneur. L’avoir à mes côtés est une énorme opportunité. »
Murat Yakin et… ses choix gagnants
« Bien sûr, les choix gagnants insufflent une certaine confiance. Ils sont dictés par le profil de l’adversaire et par les impressions qui ressortent à l’entraînement. Je dois admettre qu’il faut un certain courage pour prendre certaines décisions. Mais c’est aux joueurs de les valider d’une certaine manière sur le terrain. Les voir y parvenir est gratifiant. »
Murat Yakin et… les remplaçants
« L’une des parties les plus difficiles de mon travail est de transmettre le bon message aux joueurs qui ne jouent pas. La situation de l’équipe est probablement « idéale », sans blessure ni suspension pour les quarts de finale, donc ce n’est vraiment pas facile pour eux. Tout ce que je peux faire, c’est organiser des séances d’entraînement où ils se sentent valorisés. C’est à eux d’avoir de la patience et du caractère. Mais ce n’est pas facile d’entrer dans leur tête, de savoir comment ils se sentent. »
Murat Yakin et… son avenir
« Le moment n’est pas venu d’en parler. Il faut respecter le moment présent. On verra après l’Euro. Je n’ai pas accepté l’offre de l’ASF ce printemps. J’ai senti que le timing n’était pas bon. Je veux clarifier deux choses : aucune autre offre n’est arrivée sur la table et je dois, enfin, reconnaître que je suis dans une situation plus enviable qu’à l’automne. »
/ATS-fba
