Nouvelle frappe contre le Hezbollah, prêt à coopérer à la trêve

Nouvelle frappe contre le Hezbollah, prêt à coopérer à la trêve
Nouvelle frappe contre le Hezbollah, prêt à coopérer à la trêve
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Keystone-SDA

Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, s’est engagé vendredi à coopérer avec l’armée libanaise, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu avec Israël, lors de sa première intervention depuis son entrée en vigueur mercredi au Liban.

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29 novembre 2024 – 20h30

(Keystone-ATS) La trêve, qui a mis fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et à deux mois de guerre ouverte entre les deux belligérants, est déjà à l’épreuve : l’armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une frappe aérienne contre le Hezbollah pro-iranien en le sud du Liban.

“La coordination entre la résistance et l’armée libanaise sera à un haut niveau pour appliquer les termes de l’accord” de cessez-le-feu, parrainé par Washington et Paris, a assuré Naïm Qassem dans un discours préenregistré.

Le plan prévoit le retrait dans les 60 jours de l’armée israélienne du sud du Liban, où elle est entrée le 30 septembre, une semaine après avoir lancé une campagne de bombardements massifs contre le Hezbollah.

Le Hezbollah doit se replier au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière, et démanteler ses infrastructures militaires au sud, où seules l’armée libanaise et les Casques bleus seront déployés.

“Que personne ne parie sur des problèmes ou un conflit” avec l’armée, a ajouté le chef du Hezbollah qui a récemment succédé à Hassan Nasrallah, tué par une frappe israélienne fin septembre dans son fief du sud de Beyrouth.

“La résistance sera prête à empêcher l’ennemi de profiter de la faiblesse du Liban avec nos partenaires (…) et en premier lieu l’armée”, a-t-il poursuivi, s’engageant à contribuer au “renforcement des capacités de défense du Liban”.

Naïm Qassem a également revendiqué une « grande victoire » sur Israël, empêché « de détruire le Hezbollah, et d’anéantir la Résistance ou de l’affaiblir ». Affaibli par l’opération israélienne, qui a notamment décimé ses dirigeants, le mouvement armé et soutenu par l’Iran reste néanmoins un acteur incontournable de la scène politique libanaise.

« Guerre intensive »

“Récemment, des activités terroristes et le mouvement d’un lance-roquettes mobile ont été détectés dans le sud du Liban”, avait indiqué plus tôt l’armée israélienne, en publiant sur X une vidéo montrant une frappe sur un camion roulant lentement.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé jeudi d’une “guerre intensive” en cas de violation de la trêve, après une première frappe de l’armée sur une installation utilisée, selon lui, par le Hezbollah pour stocker des roquettes à moyenne portée.

L’armée libanaise, qui a commencé à déployer des troupes et des blindés dans le sud du pays, a accusé jeudi Israël d’avoir violé l’accord « à plusieurs reprises ».

Des soldats israéliens ont également ouvert le feu vendredi sur des habitants du sud du Liban lors de funérailles dans un village frontalier, selon l’agence de presse libanaise Ani.

L’armée israélienne a averti mercredi les habitants du Liban – dont 900 000 ont été déplacés en 13 mois d’hostilités – rentrant chez eux dans le sud de rester à l’écart de ses positions. Il a imposé jeudi un couvre-feu nocturne dans tout le secteur au sud de Litani, prolongé jusqu’à samedi matin.

Le président français Emmanuel Macron, dont le pays, avec les États-Unis, soutient l’armée libanaise, a appelé à la cessation « immédiate » de toutes les « actions qui contreviennent » à la mise en œuvre du cessez-le-feu. -feu, lors d’entretiens jeudi avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président de la Chambre des députés Nabih Berri, allié du Hezbollah.

« Soutien à la Palestine »

“Notre soutien à la Palestine ne s’arrêtera pas et se poursuivra par différents moyens”, a également assuré le chef du Hezbollah, sans plus de précisions.

Le Hezbollah a ouvert un front de « soutien » au Hamas contre Israël au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien.

Le groupe avait précédemment affirmé qu’il ne cesserait ses attaques contre Israël – qui ont déplacé 60 000 habitants dans le nord du pays – qu’avec la fin de la guerre à Gaza.

Selon les autorités libanaises, au moins 3 961 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, la plupart depuis fin septembre. Côté israélien, 82 soldats et 47 civils sont morts en 13 mois, selon les autorités.

 
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