la composition de départ du 2ème tour bientôt connue – .

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Jordan Bardella a déjà fait savoir qu’il refuserait le poste de Premier ministre s’il ne disposait pas d’une majorité absolue, soit 289 députés.

AFP

Après plus de 165 désistements déjà annoncés, la ligne de départ du second tour des législatives sera connue mardi à 18 heures, et devrait, bon an mal an, entériner la formation d’un « front républicain » face au Rassemblement national. L’enthousiasme n’est certes pas au rendez-vous, mais des désistements de candidats macronistes ou de gauche ont lieu dans la plupart des circonscriptions où au moins trois candidats étaient qualifiés et où le parti lepéniste est en position de l’emporter. Toute la question est de savoir dans quelle proportion les électeurs basculeront vers ce front républicain.

L’objectif est d’empêcher le RN d’obtenir dimanche soir la majorité absolue de 289 députés au second tour. Si cela était réalisé, les adversaires du parti d’extrême droite seraient alors confrontés à la tâche très complexe de former une majorité ou un gouvernement alternatif capable de diriger la France.

Autorité morale à gauche, l’ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a mis en garde lundi, dans un entretien à l’AFP, contre tout “accroc dans le repli républicain”. De son côté, Jordan Bardella, président du RN et prêt à entrer à Matignon, a dénoncé des “alliances du déshonneur” pour le bloquer, et appelé les électeurs à lui accorder une majorité absolue “face à la menace existentielle pour la nation française” que représente, selon lui, l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.

Photographie claire

Les candidats au siège de député ont jusqu’à 18 heures pour déposer leur dossier en préfecture. C’est à ce moment-là qu’on aura une idée précise. Mais à ce stade, selon les constatations de l’AFP, plus de 165 candidats se sont désistés sur plus de 300 scrutins à trois initialement prévus au premier tour.

Parmi ceux-ci, on compte pour l’instant une majorité de représentants du NFP mais aussi trois ministres (Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux, Fadila Khattabi).

Le candidat LFI s’est retiré dans le Calvados pour privilégier l’élection face au RN de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne, que la gauche avait pourtant vigoureusement combattu sur les réformes des retraites et de l’immigration ou sur le recours à l’article 49.3 sur le budget. Même démarche à Tourcoing, où le candidat investi par le NFP s’est retiré pour ne pas prendre le risque de voir le RN battre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Les dirigeants de gauche ont exprimé leur mécontentement face aux hésitations ou réticences de certains dans le camp présidentiel. « Nous avons appliqué une règle claire (…) : pas une voix pour le Rassemblement national, pas un siège de plus pour le Rassemblement national. Et nous espérons vraiment que le camp macroniste fera preuve de la même clarté », a déclaré lundi le coordinateur des Insoumis, Manuel Bompard.

« Pas une seule voix » pour le RN

Emmanuel Macron a indiqué à ses ministres que « pas un seul vote » ne devait « aller à l’extrême droite », rappelant que la gauche s’était mobilisée contre le RN en 2017 et en 2022, permettant sa propre accession à l’Élysée. Une manière de répondre à ceux qui, dans sa majorité, ont mis dos à dos le RN et La France Insoumise, accusés d’avoir flirté avec l’antisémitisme pendant la campagne des européennes. Au premier rang desquels le ministre des Finances, Bruno Le Maire, et l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe. La déclaration présidentielle fait aussi office d’avertissement aux candidats de son propre parti, Renaissance, qui seraient réticents à laisser le champ libre à un candidat de gauche mieux placé face au RN.

Dimanche, la vague bleu marine a déferlé avec plus de 10,6 millions de voix, soit 33,1% des voix, un niveau historique – hors second tour de la présidentielle 2022. Au premier tour dimanche, le RN a fait élire 39 députés, à commencer par Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais. Le parti à la flamme, allié à Eric Ciotti, s’est qualifié dans 443 des 577 circonscriptions et est en tête dans 296 d’entre elles.

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’extrême droite pourrait gouverner la France. Et peu d’options s’offrent aux autres forces politiques pour l’en empêcher. Jordan Bardella a déjà fait savoir qu’il refuserait le poste de Premier ministre s’il ne disposait pas de la majorité absolue, soit 289 députés. Mais, si le RN s’en rapproche, avec « par exemple 270 députés », Marine Le Pen a indiqué mardi que le RN chercherait à attirer « un certain nombre de députés, des députés par exemple divers droite, divers gauche, LR, qui ont exprimé par le passé une proximité avec nous ».

Si le RN ne parvenait pas à gouverner, les macronistes, la gauche et le parti de droite Les Républicains (LR) seraient probablement contraints d’innover en tentant de former une « grande coalition », courante dans les pays européens mais étrangère aux traditions politiques françaises. Gabriel Attal espérait ainsi qu’une « assemblée plurielle » sortirait des urnes, tandis que le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, plaidait pour un « gouvernement de renouveau national ».

Sur France Info, François Bayrou a assuré qu’un tel gouvernement transpartisan était “envisageable”, car “beaucoup de ceux qui hier étaient farouchement dans l’opposition y réfléchissent”. Mais Manuel Bompard a exclu que LFI participe à une telle coalition. “Les Insoumis ne gouverneront que pour mettre en oeuvre leur programme, rien que le programme mais tout le programme”, a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC.

(AFP)

 
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