Après quatre ans de parenté l’état dans lequelle front se réveille dans le nord de la Syrie. Les rebelles de Hayat Tahrir al Sham (HTS), héritiers de la branche syrienne d’Al-Qaïda, ont lancé mercredi une fulgurante offensive depuis leur fief d’Idlib – seule province encore aux mains de l’opposition à Bachar al-Assad après plus d’un mois. décennie de guerre civile.
Cinquante localités prises en deux jours
En deux jours, les jihadistes auraient pris une cinquantaine de localités. Ils sont aux portes d’Alep, la deuxième ville du pays, où le régime a rétabli le contrôle total en 2016, avec le soutien dévastateur de l’armée de l’air russe.
Vendredi 29 novembre, après deux attentats à la voiture piégée, les rebelles sont entrés dans les excroissances urbaines de Hamdaniya et de Nouvel Alep, à l’ouest de la ville, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans la soirée, leur présence a été signalée dans cinq quartiers de l’ouest et du sud-ouest de la ville. Dans des vidéos diffusées sur Télégrammemais non authentifiés, les combattants affirment se trouver au centre d’Alep. Ils auraient pris le contrôle de plusieurs bâtiments administratifs et des forces de sécurité. L’OSDH évalue le nombre de morts dans les combats depuis mercredi à plus de 270.
Le Hezbollah affaibli, les rebelles en profitent
Pourquoi cette reprise de la guerre ? Selon Mohammad al Bachir, le « gouverneur » rebelle d’Idlib, l’armée syrienne a récemment renforcé ses positions autour d’Idlib et multiplié les bombardements, en violation d’un cessez-le-feu négocié en 2020 par la Russie. allié d’Assad, et la Turquie, qui soutient les groupes alliés du HTS. L’offensive rebelle serait préventive.
Le HTS approchait également de Saraqeb, une ville clé située à l’intersection de deux autoroutes. D’autres vidéos sur Télégrammequi n’ont pas été authentifiés par des sources indépendantes, montrent des scènes de liesse à leur arrivée dans la ville. Hier, Damas a annoncé l’envoi de renforts et l’aviation russe a intensifié ses raids. Moscou a appelé le régime d’Assad à « rétablir l’ordre rapidement ».
Pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, « Il est étrange de voir les forces du régime recevoir de tels coups malgré la couverture aérienne russe. » Il émet l’hypothèse que la défense syrienne reste dépendante du Hezbollah, la milice chiite libanaise dont le renfort a contribué à sauver le pouvoir d’Assad. Pourtant, le Hezbollah est aujourd’hui très affaibli par 70 jours de bombardements israéliens sur le Liban.