La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, envisage de briguer un second mandat en novembre 2025. Malgré la vague de démissions d’élus municipaux face à l’ampleur de la tâche, la femme de 32 ans lance un appel à l’engagement citoyen pour poursuivre le travail pour le bien commun. Elle rejoint le « camp positif ».
« Je veux qu’on sorte de la spirale négative et qu’on parle de beauté en politique. Oui, magnifique. Être maire, c’est exigeant, mais c’est surtout un privilège», a déclaré Catherine Fournier, en annonçant mercredi sa décision de se représenter aux prochaines élections, dans un an.
Élue à la tête de la cinquième ville du Québec en 2021, elle compte poursuivre son mandat pour développer l’habitation, lutter contre l’itinérance, adapter les infrastructures aux changements climatiques et diversifier la classe politique.
Elle s’est présentée entourée d’édiles municipaux de tous horizons – des jeunes, des hommes, des femmes d’horizons divers, dont une maman accompagnée de son bébé – pour lancer un appel à l’engagement auprès de ses concitoyens : « Il nous faut toutes sortes de profils dans politique. Vous avez votre place au conseil municipal, nous avons besoin de vous. »
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé le mois dernier qu’elle tirerait sa révérence dans un an, après deux mandats à la tête de la métropole. Son homologue de Longueuil avoue avoir aussi songé à céder sa place après la tempête Débyen août, ce qui a causé d’importants dégâts à Longueuil comme ailleurs au Québec. Mais elle a choisi de rester.
Plus de chicane
Catherine Fournier a rappelé une récente enquête qui révélait que les conflits internes entre élus sont la principale cause de la vague de démissions de maires. Au Québec, comme ailleurs dans le monde, le ton « agressif » des échanges entre élus — et de la part des citoyens — décourage plusieurs personnes de participer à la politique. L’élection de Donald Trump s’inscrit dans cette tendance à l’inflation verbale. Et même de la violence.
La mairesse de Longueuil dit avoir une bonne nouvelle : les querelles qui ont paralysé le conseil municipal ces dernières années appartiennent au passé depuis son arrivée en 2021.
Elle rejoint le « camp positif ». « C’est exactement le moment de commencer. […] C’est en ayant des gens qui ont envie de changer les choses qu’on peut changer les choses. »
Il est même possible que la politique soit « agréable et efficace » malgré le ton vindicatif sur les réseaux sociaux et la polarisation au sein de la société — Catherine Fournier a reçu des menaces de mort et était sous protection policière à la suite du débat sur les cerfs au parc Michel-Chartrand en 2017. derniers mois.
La mairesse de Longueuil a confié qu’elle envisageait de fonder une famille lors d’un éventuel second mandat. La politique municipale permet une certaine flexibilité pour les parents de jeunes enfants, contrairement au travail de député à Québec ou à Ottawa, qui oblige les élus à fréquenter des séjours loin du nid familial, souligne-t-elle.
Elle exclut également de se présenter à la mairie de Montréal ou à l’Assemblée nationale, où elle a siégé pendant cinq ans avant de faire le saut sur la scène municipale. « Je suis à Longueuil pour y rester. »