Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi dans une déclaration télévisée qu’il présenterait un plan de cessez-le-feu au Liban à son cabinet de sécurité plus tard dans la nuit. Il a toutefois prévenu que « la durée du cessez-le-feu dépendra de ce qui se passera au Liban ».
Benjamin Netanyahu a insisté sur le fait qu’Israël conserverait « une liberté totale d’action militaire » et n’hésiterait pas à frapper si le Hezbollah viole l’accord : « Si le Hezbollah viole l’accord et essaie de s’armer, nous attaquerons. » Il a également déclaré qu’Israël conserverait une liberté d’action « totale » au Liban. Une trêve au Liban permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne », a-t-il déclaré. De son côté, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a prévenu mardi que son pays agirait “avec force” en cas de violation d’un accord.
Un accord basé sur un projet américain
Selon le site américain Axios, l’accord s’appuierait sur un projet américain qui prévoit une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud Liban pour permettre le déploiement de l’armée libanaise. Il comprend la création d’un comité international chargé de surveiller son application, ajoute le site, précisant que les Etats-Unis assureraient leur soutien à l’action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah. Selon plusieurs médias américains, Joe Biden devrait s’exprimer à 14h30 (heure locale), soit 20h30 en France.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé mardi la communauté internationale à “agir rapidement” pour “une mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu”, peu après qu’Israël a annoncé l’adoption d’une trêve ce soir. “La communauté internationale est appelée à agir rapidement pour mettre fin à cette agression et mettre en œuvre immédiatement un cessez-le-feu”, a-t-il déclaré dans un communiqué. A l’ONU, Farhan Haq, porte-parole de l’organisation, a déclaré que les forces de maintien de la paix (FINUL), ainsi que le coordinateur spécial de l’ONU pour le Liban, “sont prêts à imposer” un cessez-le-feu, rapporte le New York Times.
Les Etats-Unis confiants mais prudents
Quelques heures plus tôt, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait exprimé son optimisme prudent à l’issue d’un briefing en Italie lors d’une réunion du G7. “Nous sommes dans les dernières étapes pour parvenir à un accord de cessez-le-feu pour le Liban”, a-t-il déclaré, précisant : “Nous n’y sommes pas encore”, ajoutant qu’il espère une conclusion “très bientôt”.
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Antony Blinken a souligné les bénéfices potentiels de cette trêve pour la région. Il a déclaré qu’un tel accord pourrait « faire une grande différence en sauvant des vies et des moyens de subsistance » au Liban et en Israël. Il a également noté que la désescalade pourrait réduire les tensions à Gaza, où Israël est en conflit avec le Hamas : « En particulier, le Hamas saura qu’il ne peut pas compter sur l’ouverture d’autres fronts dans la guerre. « .