le procureur classe le dossier Nzoy

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Homicide à la gare de Morges

Le ministère public fait droit à la légitime défense du policier

Le policier qui a abattu Roger « Nzoy » Wilhelm en 2021 « a agi en état de légitime défense », selon le Parquet vaudois.

Maximerutschmann

Publié aujourd’hui à 18h47

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Légitime défense, aucune omission de prêter assistance et donc affaire close. C’est la décision du Ministère public vaudois rendue officielle mardi en fin de matinée concernant le décès de Roger Wilhelm. Le Zurichois de 37 ans, surnommé « Nzoy » par ses proches, est mort sous les coups de feu d’un policier le 30 août 2021, sur le quai 4-5 de la gare de Morges.

Le drame a depuis changé dans un débat social animé sur fond d’accusations de violences policières et de discrimination raciale.

A l’issue de l’enquête, le parquet a donc rendu lundi un arrêté de classement sans suite et de non-engagement dans l’affaire. Il “estime, compte tenu des circonstances, que le policier s’est retrouvé confronté à une agression grave et n’a eu ni le temps ni d’autres moyens raisonnablement nécessaires pour parer à cette attaque au couteau autrement qu’en tirant avec son arme à feu”.

Le policier régional de Morges a donc agi « conformément aux usages professionnels » et « avec le principe de proportionnalité », ce qui conduit à envisager la légitime défense.

Par ailleurs, le parquet considère que ni le policier qui a tiré, ni ses trois collègues n’ont négligé leur devoir d’assistance à Roger Wilhelm, puisqu’ils ont immédiatement pris soin du blessé. “Le rapport d’autopsie constate que les blessures causées par le troisième coup de feu ont été nécessairement mortelles à très court terme, expliquant ainsi les raisons du décès”, écrit le parquet.

Rapport des plaignants consulté

Le communiqué publié précise que « cette décision s’appuie sur les différents éléments mis en lumière par les actes d’instruction ordonnés par le procureur ou requis par les parties (auditions, vidéos, autopsie, rapports techniques, notamment) ». Et que le rapport de Border Forensics, fourni par la partie plaignante, « a été examiné et en partie utilisé dans le cadre de l’enquête ».

Cette décision du Ministère public vaudois peut faire l’objet d’un recours devant le Tribunal cantonal dans un délai de dix jours.

Contacté mardi après-midi, l’avocat du plaignant, Ludovic Tirelli, a indiqué qu’il attendait le feu vert de la famille de Roger Wilhelm avant de s’exprimer formellement. En novembre 2023, il estimait sa « conviction qu’un procès aura lieu » à « 10 sur une échelle de 10 ».

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