Le Stade Brestois relève le plus grand défi de son histoire en affrontant le grand FC Barcelone, ce mardi (21 heures), dans le stade olympique situé sur la colline de Montjuïc, surplombant la ville de Gaudí. « Si l’on remonte deux ans en arrière, c’est certainement un rêve que les supporters brestois n’auraient pas pu imaginer. C’est quelque chose de fantastique de pouvoir rivaliser avec ce genre de club», savoure Éric Roy.
Semaine après semaine, plus en difficulté en championnat, le club finistérien continue de progresser en Ligue des Champions et affrontera actuellement l’une des toutes meilleures équipes d’Europe. C’est un quadruple vainqueur de la compétition qui affrontera le Stade Brestois. Un club composé de stars à chaque poste où brille Raphinha, l’ancien Rennais. «Si j’ai un lasso sur le côté, ça peut être utile car il est souvent proche du côté», a même plaisanté Éric Roy pour tenter d’arrêter le Brésilien.
Le Barça, une machine à Montjuïc
A domicile, l’équipe espagnole se montre acharnée et compte sept succès en autant de matches toutes compétitions confondues avec un bilan de 27 buts inscrits et seulement trois encaissés. La délocalisation ne semble donc pas vraiment la perturber. “Il y a certains matchs qu’ils ont joué cette année, contre le Bayern (4-1), contre le Real (4-0), qu’il vaut mieux ne pas regarder, parce que sinon, je pense qu’on serait resté à Brest”, sourit l’entraîneur brestois.
Les Blaugrana font sans aucun doute partie des favoris pour soulever la Coupe des Grandes Oreilles le 31 mai à Munich. Mais aussi forte soit-elle, l’équipe de Barcelone a déjà perdu trois fois cette saison, dont une fois contre Monaco en Ligue des Champions. Cela reste même avec une défaite et un nul en championnat. Mardi, les chances de Brest sont minces, certes, mais elles existent. “Bien sûr qu’on veut proposer des choses, pas forcément pour être une équipe avec un bloc bas et attendre de voir ce qui va se passer”, explique Éric Roy, dont l’équipe s’annonce aussi avec des certitudes en Ligue des champions, avec un bilan de trois victoires. et un tirage au sort !
Ne tombez pas dans le piège du hors-jeu catalan
Le jeu catalan reste basé sur la possession avec une intensité énorme dans la récupération et un bloc d’équipe très haut sur le terrain. Une tactique qui s’est avérée payante puisque de nombreux adversaires se sont retrouvés coincés en hors-jeu ces derniers mois, la marque de fabrique du Barça (privé de Lamine Yamal) version Hansi Flick. Kylian Mbappé ne dira pas le contraire…
Lorsque cette machine est parfaitement huilée, elle paraît donc injouable. Mais ce style de jeu énergivore est à double tranchant. A la récupération, Barcelone peut être contré en laissant de nombreux espaces derrière lui comme cela a été le cas lors de séquences cette saison et Brest devra en profiter. Car si en défense et au milieu de terrain, il faudra redoubler de vigilance, la capacité à dépasser les ailes catalanes avec des joueurs comme Abdallah Sima ou Mama Baldé sera une des clés du match. «Pour moi, la base de tout est l’intensité avec un haut niveau de concentration et un bon placement tactique sur le terrain. Dès qu’il y a une opportunité de récupérer le ballon, il faut une transition rapide et profonde, pour ne pas laisser le temps à la défense de se positionner”, analyse Enrique Martín Monreal, ancien entraîneur d’Osasuna dans les années 90. Le Stade Brestois le sait. Il lui faudra réaliser le match parfait pour espérer revenir de Barcelone avec son invincibilité européenne. Un beau nouveau défi !