Un pas de plus vers la censure gouvernementale ? Alors que Marine Le Pen rencontrait ce lundi le Premier ministre Michel Barnier pour discuter du budget 2025, ce dernier a confirmé, à l’issue de son entretien, son intention de voter la censure du gouvernement si le budget reste « tel quel ». « .
Le Premier ministre « m’a semblé campé sur ses positions », a déclaré Marine Le Pen. «Ma position n’a pas changé. Pas plus, semble-t-il, que celui du Premier ministre n’a évolué”, a-t-elle déclaré à la sortie de Matignon.
Une menace croissante de censure
Rappelons que le Premier ministre a débuté ce lundi ses consultations avec les groupes parlementaires de l’opposition, à commencer par Marine Le Pen qui, avec les députés du Rassemblement national, menace de plus en plus de censurer le gouvernement. Le chef du RN est arrivé accompagné du député Jean-Philippe Tanguy, qui s’était dit prêt à voter « contre » le budget, et de Renaud Labaye, secrétaire général du groupe à l’Assemblée nationale. “Michel Barnier crée les conditions de la censure”, a jugé dimanche le vice-président Sébastien Chenu. Et le RN liste ses griefs : revalorisation des retraites, taxe sur l’électricité, « augmentation de la contribution de la France à l’Union européenne », ou encore absence d’économies sur « le millefeuille de l’État » et « sur l’immigration ».
Michel Barnier avait déjà reçu plusieurs dirigeants de l’opposition avant sa déclaration de politique générale, mais pas Marine Le Pen ni son homologue de La France insoumise Mathilde Panot, qui doivent être reçus en fin d’après-midi. Ce dernier entend lui répéter « qu’il n’a aucune légitimité démocratique » et que LFI déposera, avec le reste de la gauche, une motion de censure en cas de recours au 49.3 sur le budget.