Au total, 1 329 candidats sont autorisés par le Conseil constitutionnel à figurer sur les listes définitives des candidats aux élections législatives du 29 décembre 2024.
Deux semaines après la publication des listes provisoires de candidats aux élections législatives du 29 décembre 2024, le Conseil constitutionnel s’est prononcé ce lundi sur les recours.
Au total, 116 demandes ont été déposées par des candidats ou des groupes de partis politiques, a indiqué Jean-Bernard Padaré, président du Conseil constitutionnel.
Parmi ces demandes, cinq concernaient la réinscription sur la liste des candidats. Tous candidats du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir. Après avoir examiné les arguments et les preuves, le Conseil constitutionnel en a jugé deux fondés et a rejeté les trois.
Ainsi, Mariam Djimet Ibet et Ibrahim Foullah Wang Laouna, candidats MPS pour la circonscription de N’Djamena, sont autorisés à figurer parmi les candidats définitifs. L’ANGE, le corps électoral, dans sa résolution du 12 novembre, avait rejeté leurs pratiques en raison de la moralité douteuse et des variations orthographiques de leurs noms.
Toutefois, dans le cas de Mahamat Zen Bada, candidat MPS pour la circonscription d’Abtouyour, le Conseil constitutionnel a donné raison à l’ANGE.
Le corps électoral a rejeté sa candidature sur la base de sa condamnation par la justice en 2012 pour détournement de fonds publics et faux. Deux autres candidats, également condamnés, ont vu leur appel rejeté.
En l’absence d’amnistie ou de réhabilitation, le condamné reste inéligible, a précisé le président du Conseil constitutionnel. Ils sont remplacés sur la liste par trois autres candidats.
Les trois requérants dont les recours ont été rejetés risquent des poursuites judiciaires. Le Conseil constitutionnel a ordonné le transfert de leurs dossiers au procureur de la République pour mesures appropriées. Leur inscription sur les listes électorales et la production d’un casier judiciaire vierge constituent une violation de la loi, estiment l’ANGE et le Conseil constitutionnel.
Les élections législatives du 29 décembre 2024 marqueront la fin de la transition avec le rétablissement de l’Assemblée nationale. Celui-ci a été dissous en avril 2021 lorsque l’armée a pris le pouvoir suite à la mort sur le champ de bataille du président Idriss Déby Itno.
CA/Le/AWA