La « colère » des opposants au wokisme a enfin éclaté au Parlement québécois, se réjouit le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, au lendemain des reproches adressés à l’élu de Québec solidaire (QS) Haroun. Bouazzi après un discours sur le prétendu racisme endémique à l’Assemblée nationale.
“Hier, vous avez ressenti une sourde colère dans l’enceinte de l’Assemblée nationale” contre ce “mouvement proprement antidémocratique” : le wokisme, a-t-il souligné lors d’un point presse mercredi.
Il s’agit ni plus ni moins d’un « tournant » dans la lutte contre le wokisme, selon M. St-Pierre Plamondon, qui dit disposer d’une « liste » d’« une quinzaine d’exemples où [M. Bouazzi] accuse tout le monde d’être raciste sans être ensuite rappelé à l’ordre par QS.
M. St-Pierre Plamondon l’a vu dans les motions présentées mardi par le PQ, la Coalition Avenir Québec et le Parti libéral du Québec, qui ont dénoncé les sorties publiques de M. Bouazzi selon lesquelles les débats à l’Assemblée nationale contribuent « tous les jours » à « la construction de cet Autre […] et sa culture qui, par définition, serait dangereuse et inférieure », expression du « ras-le-bol du wokisme ».
Petit Robert définit le wokisme comme un « courant de pensée d’origine américaine qui dénonce, parfois de manière intransigeante, les injustices et les discriminations subies par les minorités ».
Aux yeux du chef péquiste, le wokisme est « une approche généralisée à Québec solidaire depuis au moins 10 ans, qui consiste à déformer la parole d’autrui », à « déformer la réalité pour organiser des procès d’intention », à mener des « des campagnes d’intimidation avec des propos « phobiques », « racistes », « intolérants » » et, ce faisant, de « contrarier »[ndre] les gens qui sont en désaccord au silence », puis à la « victimisation ». « Toute la population en a marre de ce wokisme. Et les élus de tous les partis, à l’exception de Québec Solidaire, en ont assez d’être insultés», a-t-il soutenu.
PSPP obsédé par se réveilleselon Marissal
Le député solidaire Vincent Marissal a du mal à expliquer « l’acharnement », voire « l’obsession » de Paul St-Pierre Plamondon pour le se réveille. “Moi, la guerre des étiquettes est l’affaire que je déteste le plus en politique, elle ne mène nulle part”, a-t-il affirmé, après avoir interrogé les journalistes autour de lui : “J’ai-tu ressemble à un réveillé ? »
Par ailleurs, M. Marissal affirme avoir passé « la pire journée de [sa] vie politique » mardi, lorsque l’Assemblée nationale a réprimandé Haroun Bouazzi : un « spectacle » […] douloureux “. “Je ne veux pas revivre ça”, dit-il, appelant à la “maturité”, au “travail”, au “professionnalisme” de ses collègues pour qu’ils “arrêtent de se disperser dans spectacles qui ne sont pas liés. « Un message à tous les députés de la planète : quand on met son parti en difficulté, ça n’aide personne ! »
Le co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, a invité les députés des autres partis politiques à « passer à autre chose » après avoir sévèrement réprimandé Haroun Bouazzi avec des motions, entre autres. “Hier, ils se sont prononcés, c’était un jeu équitable”, a-t-elle déclaré.
De son côté, Haroun Bouazzi a préféré rester à l’écart de la Colline parlementaire mercredi et jeudi. C’est donc Vincent Marissal et Christine Labrie qui commenteront jeudi le point sur la situation économique et financière du Québec du ministre des Finances, Éric Girard.
M. Bouazzi a regretté mardi la « maladresse » de ses propos sur un prétendu racisme à l’Assemblée nationale, mais a toujours refusé de s’excuser auprès de l’ensemble des députés. « M. Bouazzi est allé trop loin. Il a insulté les membres de cette Assemblée. Il a insulté l’institution elle-même, et cela aurait mérité des excuses publiques au micro, ici, à l’Assemblée, et des excuses sans équivoque sur le fond de ses propos, et non sur sa maladresse», a soutenu mercredi l’élu libéral André Fortin. , ajoutant que le député de Maurice-Richard «a encore la possibilité de le faire».