Ces armes d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre les sites logistiques de l’armée russe et les aérodromes d’où décollent ses bombardiers.
Mais plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont jusqu’à présent refusé de donner un tel feu vert, par crainte d’une escalade avec Moscou.
Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle décision signifierait que « les pays de l’OTAN seraient en guerre contre la Russie ».
La décision des États-Unis pourrait pousser d’autres alliés à emboîter le pas, notamment le Royaume-Uni.
Le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays est le deuxième fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, refuse inlassablement de fournir les missiles Taurus à longue portée demandés par Kiev.
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Koursk
L’annonce américaine intervient le même jour qu’une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois contre l’Ukraine, des frappes faisant 10 morts et une vingtaine de blessés à travers le pays, selon les autorités.
Les missiles ATACMS fournis par les États-Unis devraient initialement être utilisés dans la région frontalière russe de Koursk, où des soldats nord-coréens ont été déployés pour soutenir les troupes russes, selon le New York Times, citant des responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat.
La décision de Washington d’autoriser l’Ukraine à utiliser ces missiles est intervenue en réponse au déploiement de troupes nord-coréennes, ont indiqué ces responsables.
Dans sa campagne pour le retour à la Maison Blanche, Donald Trump n’a pas hésité à critiquer les dizaines de milliards de dollars débloqués pour l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe.
Le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a promis de résoudre ce conflit « en 24 heures », sans jamais expliquer comment.
L’Ukraine craint un affaiblissement du soutien américain, au moment où ses troupes sont en difficulté sur le front, ou qu’on lui impose un accord impliquant des concessions territoriales à la Russie.
Le président sortant Joe Biden cherche à accélérer l’acheminement de l’aide militaire à Kiev et continue de mettre en place des mécanismes permettant aux alliés européens de prendre le relais.
L’OTAN s’est déjà vu confier la coordination de l’aide militaire à l’Ukraine, auparavant fournie uniquement par les Américains.
De l’enveloppe votée au printemps par le Congrès américain, il reste environ 9,2 milliards de dollars à allouer, dont 7,1 milliards à puiser dans les stocks d’armes américains et 2,1 milliards pour financer des contrats d’achat. achat d’armes, selon le Pentagone.