Parité des sexes | Québec solidaire se donne le pouvoir d’imposer des candidatures

Parité des sexes | Québec solidaire se donne le pouvoir d’imposer des candidatures
Parité des sexes | Québec solidaire se donne le pouvoir d’imposer des candidatures

Québec solidaire s’est donné le pouvoir d’imposer le sexe des candidats dans les circonscriptions, dans le but d’atteindre la parité entre les hommes et les femmes au sein de la délégation de Québec solidaire.


Publié à 16h21

Mis à jour à 17h40

Lors du congrès de samedi, les membres du parti ont voté un amendement aux statuts du parti permettant au Conseil national « d’adopter des critères déterminant la représentativité des personnes pouvant se présenter comme candidats aux élections générales ou partielles ».

La direction du parti pourrait également « imposer à une association locale le type de candidatures admissibles aux élections générales ou partielles dans le but d’atteindre la parité des candidatures à la députation de Québec solidaire ».

«On a vu des régions où, lors de l’élection générale, il y avait trois hommes dans trois circonscriptions gagnantes», a relevé la déléguée de QS et candidate de 2022 Catherine Cyr-Wright.

Je suis une femme, j’étais candidate, j’ai été désignée contre un homme. Je n’avais pas peur. Mais ce n’était pas juste. Nous n’avons pas les mêmes responsabilités. Nous avons des soins, une assistance proche, des responsabilités familiales et parentales, nous n’avons pas les mêmes revenus. Les gens n’ont pas la même perception des femmes en politique. Nous devons imposer le genre, si nous sommes vraiment un parti féministe, et j’espère que nous sommes toujours un parti féministe.

Catherine Cyr-Wright, déléguée de Québec solidaire

La proposition initiale prévoyait que ce pouvoir ne serait utilisé qu’en dernier recours, mais cette expression a été supprimée. Le débat a été lancé en décembre 2023, lorsque QS a décidé d’interdire temporairement aux hommes de se présenter comme candidats aux futures élections partielles, jusqu’à ce que le parti mette en place un « mécanisme formel et permanent favorisant la réalisation de la parité au sein du caucus ».

Au micro, des militants ont déploré le fait que huit des 12 députés de Québec solidaire soient des hommes. Lors de l’élection partielle dans Jean-Talon, l’exécutif du parti a appuyé la candidature de Christine Gilbert, mais les députés de la circonscription ont plutôt choisi Olivier Bolduc.

Vrai patron

Parmi les autres points soulevés lors de ce congrès où Québec solidaire dépoussière ses statuts – sa « constitution interne », expliquait en matinée Gabriel Nadeau-Dubois – les co-porte-parole de Québec solidaire seront désormais élus au suffrage universel des membres du parti.

Ensuite, ce sont les membres du parti qui décideront, en congrès, un an avant l’élection, du porte-parole qui sera « aspirant premier ministre » et leader parlementaire. Il s’agirait de la personne qui jouerait un rôle prédominant dans la campagne électorale et qui participerait au débat des chefs. Ruba Ghazal et Gabriel Nadeau-Dubois pourraient encore s’entendre et présenter un choix avant cette conférence.

Les militants ont rejeté plusieurs amendements visant à limiter le nombre de mandats qu’un co-porte-parole pourrait exercer, ou à inclure une alternance entre hommes et femmes au poste d’« aspirant Premier ministre ». Les délégués ont fait valoir que l’ancienne députée Françoise David aurait dû quitter son poste de co-porte-parole bien plus tôt, par exemple.

Le parti a également adhéré à la loi électorale pour avoir le droit d’organiser des « courses à la direction » en bonne et due forme, et ainsi pouvoir récolter des dons. Ils y parviennent en confiant le rôle de véritable leader aux yeux de la loi à l’un des deux co-porte-parole, même s’il ne s’agit en fait que d’un rôle administratif.

 
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