Cela pourrait constituer un tournant dans la guerre en Ukraine. L’entrée des troupes nord-coréennes aura un impact “extrêmement significatif” sur la sécurité de l’Asie de l’Est, a déclaré samedi le ministre japonais des Affaires étrangères lors d’une visite à Kiev, où il a promis de soutenir l’Ukraine. Selon Kiev, quelque 11 000 soldats nord-coréens sont déjà déployés en Russie et ont commencé à combattre les forces ukrainiennes dans la région de Koursk où ces dernières sont à l’offensive depuis août.
« Cela non seulement aggravera la situation en Ukraine, mais aura également des implications extrêmement importantes sur la situation sécuritaire en Asie de l’Est. », a déclaré Takeshi Iwaya, à propos de l’engagement présumé des troupes nord-coréennes dans la région frontalière russe de Koursk.
Avant d’ajouter :
« Nous sommes très préoccupés par cette évolution et la condamnons fermement »a-t-il ajouté lors d’une visite en Ukraine.
Le ministre japonais s’est rendu à Bucha, une ville proche de Kiev, où les forces russes sont accusées d’avoir commis des atrocités contre des civils au début de la guerre. « Notre position reste inchangée : le Japon sera aux côtés de l’Ukraine »il a insisté.
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« L« L’avenir de l’architecture de sécurité se joue en Ukraine »
Son homologue ukrainien Andriy Sybiga a déclaré que l’entrée des troupes nord-coréennes dans le conflit ukrainien était « la preuve que l’avenir de l’architecture de sécurité, non seulement européenne, mais aussi mondiale, se joue en Ukraine ». Il a décrit la visite de son homologue japonais comme « un signe important de solidarité, surtout dans une période aussi difficile ».
Il a également salué les liens avec Tokyo : « Même si huit mille kilomètres nous séparent, nos pays sont très proches en termes de valeurs ». Ce déploiement inquiète fortement les pays occidentaux qui soutiennent l’Ukraine. Le Kremlin a jusqu’à présent éludé les questions sur cette présence de renforts nord-coréens.
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Mais la Corée du Nord a ratifié lundi un accord de défense historique avec la Russie, scellant leur rapprochement, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA. Le président russe Vladimir Poutine a également signé ce traité de défense mutuelle, selon le Kremlin.
Fin de la guerre en 2025
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vouloir « faire tout » pour obtenir la fin de la guerre dans son pays en 2025 d’ici « moyens diplomatiques »la récente victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine ayant relancé le débat sur les négociations.
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« Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l’année prochaine. Nous devons y mettre fin par des moyens diplomatiques », a-t-il déclaré dans une interview à la radio ukrainienne.
Le débat sur d’éventuelles négociations de paix, longtemps balayé par Volodymyr Zelensky, s’est intensifié ces dernières semaines sur fond d’avancées russes rapides dans le Donbass (est) et d’atermoiements occidentaux sur l’aide militaire à apporter à Kiev.
Les positions russes et ukrainiennes restent néanmoins opposées : Kiev exclut la cession des territoires occupés par l’armée russe, tandis que Moscou la pose comme condition.
(Avec l’AFP)