les enseignants dénoncent les coupures dans la francisation

les enseignants dénoncent les coupures dans la francisation
les enseignants dénoncent les coupures dans la francisation

Des enseignants occupent les bureaux de cinq ministres et élus, dont celui du ministre de l’Éducation Bernard Drainville, à Lévis, vendredi matin, pour dénoncer les restrictions budgétaires qui ont mené à des coupures dans la francisation dans les centres d’éducation des adultes.

Les bureaux des ministres Jean-François Roberge, Jean Boulet, Éric Girard ainsi que du chef adjoint Mathieu Lévesque sont également visés.

Ces enseignants réclament des rencontres avec les élus afin de les sensibiliser aux fermetures de nombreuses classes de francisation survenues au cours des dernières semaines.

Au Québec, le centre de services scolaire de la Capitale a annoncé la semaine dernière la fermeture de la quasi-totalité de ses groupes de francisation pour adultes à compter de la fin janvier.

Environ 1 300 étudiants sont concernés et une centaine d’enseignants vont perdre leur emploi.

«Il y a beaucoup de désarroi, de colère et d’incompréhension» chez les enseignants et leurs élèves, affirme Marianne Bois, conseillère pédagogique en francisation au centre Louis-Jolliet à Québec, qui y enseigne depuis 2018.

« Cela n’a aucun sens », ajoute-t-elle, puisque la liste d’attente pour ces cours n’a jamais été aussi longue.

Drames humains

Ces restrictions budgétaires conduisent à des drames humains, poursuit M.moi Boire. Les immigrants ne pourront pas accéder au marché du travail s’ils ne maîtrisent pas bien le français, tandis que d’autres devront abandonner leur projet d’obtenir la résidence permanente s’ils ne maîtrisent pas suffisamment la langue française.

Québec affirme de son côté que ces étudiants seront redirigés vers d’autres cours de francisation offerts par le ministère de l’Immigration. Or, le délai d’attente pour y accéder est déjà très long et le niveau de services est incomparable, affirme la conseillère pédagogique.

La mobilisation qui a lieu vendredi est organisée par la Fédération autonome de l’éducation (FAE), qui s’oppose au « démantèlement » de l’offre de services de francisation dans le réseau scolaire.

La fédération syndicale reproche au gouvernement Legault d’être « insensible aux conséquences désastreuses pour les personnes issues de l’immigration » et précise qu’il s’agit d’une action de mobilisation « très pacifique ».

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