Carnet noir –
Roy Haynes frappe désormais à la porte du paradis
Accompagnateur de légendes, le batteur historique est décédé mardi à l’âge de 99 ans.
Publié aujourd’hui à 18h24
Roy Haynes en 2009 à la Nouvelle-Orléans.
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- Roy Haynes est décédé à l’âge de 99 ans.
- Il a collaboré avec Lester Young et d’autres légendes du jazz.
- Sa carrière s’étend du swing au bop et au-delà.
- Il était réputé pour son approche subtile et musicale.
Il y a deux jours vivait encore sur cette terre quelqu’un qui avait accompagné Lester Young – le Prez ! – depuis deux ans… Roy Haynes est décédé mardi 12 novembre à l’âge très respectable de 99 ans, suivant de près son contemporain le saxophoniste Lou Donaldson.
Mauvaise période pour les vieux jazzmen puisqu’il faut encore tenir compte des récentes disparitions de Benny Golson et de Quincy Jones. Avec ce dernier, celui que l’on surnomme « Snap Crackle » dans les années cinquante enregistre le split album « Jazz Abroad ».
Un grand 20ème siècle
Parmi les grands batteurs de la seconde moitié du XXe siècle, Roy Haynes ne s’est pas forgé un style percussif très affirmé mais a plutôt brossé une approche subtile, accompagnatrice et musicale pouvant s’adapter à toutes sortes d’environnements. La liste de ses collaborations s’impose comme l’une des plus impressionnantes de l’histoire du jazz, au point de se confondre avec elle.
Après Young, il tient la batterie de Charlie Parker, Thelonious Monk, John Coltrane, Stan Getz, pour ne citer qu’eux, taillés dans la mythologie, et dont il se souvient avec joie l’année de sa venue à Lausanne, au festival Jazz Onze+, en 2005, l’année de son 80e anniversaire.
Dans les coulisses de l’événement lausannois, il dégageait toujours un enthousiasme juvénile et n’a pas tardé à montrer sa dernière montre au visiteur.
Partenaires légendaires
La liste de ses glorieux partenaires était interminable et comprenait la chanteuse Sarah Vaughan, qui l’appréciait beaucoup, Bud Powell, Miles Davis, Lee Konitz, Eric Dolphy, Gary Burton et tant d’autres.
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Sa longue carrière ne lui avait en rien fait perdre sa proverbiale souplesse et il avait sauté avec agilité du swing au bop, sans oublier de côtoyer des extensions plus modernes du grand delta jazz, aux côtés de Chick Corea, Michel Petrucciani ou Pat Metheny. Rapide, inventif, sensible, un batteur désiré par tous les champions.
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