Le Booker Prize 2024 décerné à l’auteure britannique Samantha Harvey pour son roman « Orbital »

Le Booker Prize 2024 décerné à l’auteure britannique Samantha Harvey pour son roman « Orbital »
Le Booker Prize 2024 décerné à l’auteure britannique Samantha Harvey pour son roman « Orbital »
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Battez les probabilités

Lancé en 1969, le Booker Prize récompense chaque année l’auteur du « meilleur roman écrit en anglais ». Comparé au Goncourt français, il a contribué au succès d’écrivains comme Salman Rushdie, Margaret Atwood ou encore le Nobel 2024 Han Kang, qui l’a remporté en 2016 avec Le végétarien. Le prix est une récompense de 50 000 livres (environ 56 000 francs) et la promesse d’une renommée internationale synonyme de succès en librairie. Samantha Harvey a défié tous les pronostics qui favorisaient les Américains Rachel Kushner et Percival Everett. Ce dernier, multi-primé, était le grand favori de cette compétition avec « James ».

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Un peu comme Kamel Daoud, prix Goncourt 2024 qui publiait en 2013 avec « Meursault, contre-enquête » un contrepoint au classique d’Albert Camus, L’étrangerJames Everett revisite l’un des chefs-d’œuvre de la littérature américaine : Les aventures de Huckleberry Finn (1884) de Mark Twain. Cette fois, la narration est du point de vue de Jim, un esclave.

L’un des principaux fils conducteurs de l’intrigue est linguistique. Dans Twain, le dialecte de Jim fait de lui un personnage limité, quelque peu pathétique. À Everett, il est considéré comme un outil de survie que les esclaves utilisent pour cacher leurs véritables capacités aux esclavagistes blancs. Comme sa compatriote Rachel Kushner avec Lac de la Création (Prix Médicis 2018 avec Le Club Mars), il échappe pour la deuxième fois au fameux prix.

Surmonter les blessures de la Grande Guerre

La Canadienne Anne Michaels, adoubée par sa compatriote Margaret Atwood, repart elle aussi bredouille malgré de très bonnes critiques de la presse avec Détenu. Dans ce nouveau roman, la romancière explore les thèmes de ses récits précédents : l’histoire, la mémoire, les effets des traumatismes et le deuil sur de longues périodes, à travers l’histoire d’un homme qui tente de surmonter la blessure de la Grande Guerre.

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Déception également pour l’Australienne Charlotte Wood qui n’a pas réussi à s’imposer avec Dévotion de Stone Yard. Dans ce septième livre, l’auteur raconte l’histoire d’une femme anonyme qui, après avoir quitté son travail d’écologiste et son mari, se retire dans une communauté isolée de religieuses près de la ville où elle a grandi. Elle a été la première Australienne à atteindre la finale du prix en dix ans.

Enfin, la plus jeune de la compétition, la Néerlandaise Yael van der Wouden, n’est pas parvenue à créer la surprise avec sa fresque historique Le garde-meubleson premier roman très acclamé.

 
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