Selon elle, deux possibilités s’offrent aux négociateurs. « Soit le formateur continue avec le contenu sur la table, avec des politiques de droite et injustes. Tout le monde sait que l’Open VLD apposerait directement sa signature sur ce papier. L’autre versant est celui de la coalition de l’Arizona, avec une note plus sociale. Le contenu doit alors changer.
“Nous allons devoir réformer et faire des choses difficiles concernant les retraites, le marché du travail et le budget”, a admis Mme Depraetere. “Mais nous pensons que tout ne doit pas venir des citoyens ordinaires, des retraités ou de l’indice.”
Sur RTL, le leader du PS bruxellois, Ahmed Laaouej a dit comprendre l’attitude du Vooruit, qui a quitté les discussions, jugeant les propositions de l’entraîneur Bart De Wever encore trop déséquilibrées.
Arizona, centre droit ou gouvernement d’urgence : quelles options s’offre Bart De Wever ?
Bart De Wever est de nouveau attendu au Palais Royal mardi, et le message qu’il apportera au Roi reste pour l’instant un mystère. Les contacts entre les parties doivent avoir lieu « discrètement » pendant le long week-end. Les pistes évoquées sont la relance des négociations avec le Vooruit, après le rejet du dernier texte sur la table par Conner Rousseau ; ou celle d’un nouvel attelage de la N-VA, du CD&V, du MR et des Engagés avec cette fois l’Open VLD remplaçant les socialistes. Une telle coalition est considérée comme risquée, car elle reposerait sur une majorité d’un seul siège.
Interrogé sur la VRT, le ministre d’Etat Johan Vande Lanotte (également Vooruit) a dit espérer que l’entraîneur Bart De Wever puisse poursuivre sa mission de formation basée en Arizona (N-VA, CD&V, MR, Les Engagés).
“Le Vooruit dit que les riches devraient payer plus et que le MR dit : nous avons déjà assez d’impôts”, a résumé M. Vande Lanotte. Les interlocuteurs « devront d’abord sortir de cette situation ».
En même temps, le chemin vers l’Open VLD ne lui semble pas totalement impossible. “S’il y a de la confiance, beaucoup de choses sont possibles”, a déclaré le socialiste. «C’est évidemment plus difficile avec une majorité uninominale. Mais c’est possible. Surtout en temps de crise, des choses sont possibles qui ne seraient pas possibles autrement.»