Manque de fidélité | Le PQ expulse un membre de sa commission politique

Manque de fidélité | Le PQ expulse un membre de sa commission politique
Manque de fidélité | Le PQ expulse un membre de sa commission politique

(Québec) Le Parti québécois (PQ) expulse le militant et avocat Vincent Boulay de son comité politique, l’accusant d’avoir manqué de loyauté. Il peut rester membre du groupe souverainiste.

La presse a révélé le 3 novembre que le PQ menace d’exclure du parti M. Boulay qui a récemment écrit une lettre ouverte critiquant en mots à peine voilés les propos du chef Paul St-Pierre Plamondon. Le PQ a finalement décidé de l’exclure de la commission politique et de lui interdire d’occuper tout poste électif au sein du parti pendant deux ans. Il estime que le militant a manqué à ses obligations de loyauté et de solidarité.

“Cela me semble être une chasse à l’homme!” » a lancé vendredi M. Boulay, rejoint par La presse qui avait été informé au préalable de la décision rendue par le PQ.

« Je trouve cela terriblement décevant et dangereux. Cela me semble une attaque majeure et significative contre le droit à la dissidence », a-t-il ajouté.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO FOURNIE PAR VINCENT BOULAY

Vincent Boulay

Le PQ estime que Vincent Boulay n’a pas respecté son obligation de loyauté et de solidarité, ce qui explique sa sanction. Le parti lui reprochait ses « communications sur les réseaux » et la transmission d’informations confidentielles à un chroniqueur – il avait fait savoir à ce dernier que le PQ avait des réserves quant à la publication de sa lettre.

Le 25 octobre, Jonathan Trudeau, chroniqueur politique de l’émission Je m’ennuie le matinà l’antenne du 98,5, a rapporté le contenu d’une lettre ouverte de Vincent Boulay, publiée la veille dans Le Journal de Montréal. Son texte s’intitule « Sur la question de l’identité, la modération a bien meilleur goût ».

« Au cours de la dernière semaine, suite aux révélations inquiétantes sur la situation à l’école de Bedford, plusieurs en ont profité pour nuancer le projet de loi 21. [Loi sur la laïcité de l’État] d’échec. Ce faisant, nous tombons dans le même piège que ceux qui prétendent que nous sommes assaillis de toutes parts par une menace islamiste », écrit-il.

Et surtout, ajoute-t-il : « Ainsi, de la même manière qu’on ne peut pas prétendre que l’on assiste à une « islamisation de l’école publique » ou à un « entrisme religieux », on ne peut pas qualifier la loi 21 d’« échec ». La nuance cède parfois la place au sensationnalisme et il faut le dénoncer quand l’ensemble touche à des sujets aussi sensibles que l’identité. »

Il ne nomme pas Paul St-Pierre Plamondon, mais le lien est évident.

Le chef péquiste avait fait une sortie remarquée quelques jours plus tôt pour dénoncer « l’entrisme islamiste » à l’école de Bedford. « Qu’est-ce que l’entrisme ? “C’est lorsqu’une poignée de personnes prennent le contrôle d’une institution entière et créent un climat de terreur pour imposer leur religion ou leur idéologie”, a-t-il déclaré tout en reprochant au gouvernement de ne pas “nommer” le vrai problème de l’histoire de l’école de Bedford.

Mardi, Paul St-Pierre Plamondon a nié avoir voulu museler un militant. «Cette personne a publié un grand nombre de lettres contredisant le parti, la même chose sur ses réseaux sociaux, et puis il ne s’est jamais rien passé, il n’y a jamais eu de réaction. Nous ne sommes pas confrontés à un débat sur des divergences de points de vue, nous sommes confrontés à un débat sur des violations présumées soit du code d’éthique, soit de règles spécifiques lorsque nous siégeons au comité politique », a-t-il soutenu. .

Dans une publication sur Facebook vendredi, la présidente de la commission politique Camille Pellerin-Forget soutient que le conseil exécutif du PQ « a constaté des manquements substantiels au devoir de loyauté et un manquement à la confidentialité qui incombe aux élus du Parti québécois ». autorités » en vertu du code d’éthique et de la politique de communication. « Vincent Boulay conserve son statut de membre du Parti québécois mais ne siégera plus à titre électif de membre de la commission politique. On lui a rappelé de respecter les règles du parti à l’avenir. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les efforts du Maroc mis en avant au Conseil de l’Europe
NEXT Les pays du G20 veulent taxer les milliardaires, le Luxembourg dit non