Beaucoup dans l’aire d’appellation Champagne se souviennent de l’automne 2019. Pour dénoncer les aides européennes, notamment à l’avionneur Airbus, Donald Trump a ordonné une série de mesures de rétorsion. Elles prenaient la forme de taxes douanières sur les produits importés, notamment les spiritueux non pétillants et les fromages. Le couperet n’était pas tombé sur le champagne.
Lors de sa campagne de 2024, le candidat Trump avait promis de nouvelles mesures protégeant les États-Unis. « Ce ne sont que des propos généraux mais une menace plane et nous serons vigilants »réagit David Châtillon, président de l’Union des Maisons de Champagne (UMC). A l’image de Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons (SGV) qui a préféré réserver sa réponse, son homologue de l’UMC se montre attentif mais pas alarmiste. Même si les États-Unis représentent le premier marché d’exportation de la profession, avec plus de 33,5 millions de bouteilles expédiées en 2022.
« Il y a une nouvelle administration Trump mais aussi une nouvelle Commission européenne, il ne faut pas oublier quecontinues David Châtillon. Nous appelons les deux administrations à un dialogue transatlantique constructif, dans l’intérêt des deux parties. » Et le président de l’UMC a cité les répercussions que pourrait avoir une augmentation du prix du champagne sur le marché américain : « Logisticiens, restaurateurs, spécialistes de l’événementiel… L’activité serait pénalisée aux Etats-Unis aussi. »