La réélection de Donald Trump, une catastrophe pour le climat ? « Cela pourrait être un coup très dur »

La réélection de Donald Trump, une catastrophe pour le climat ? « Cela pourrait être un coup très dur »
La réélection de Donald Trump, une catastrophe pour le climat ? « Cela pourrait être un coup très dur »

Donald Trump ne parviendra cependant pas à annuler tous les efforts déjà entrepris par les constructeurs et les Etats.. « Une partie de cette transition est réalisée directement par les Etats fédérés ou par des entreprises et pour cette transition, Washington a peu d’influence. C’est une transition qui se produit automatiquement. Le Texas est l’État où les énergies renouvelables ont été le plus déployées cette année et pourtant c’est un État qui a voté massivement pour Donald Trump tout simplement parce que c’est un business de plus en plus rentable. explique le spécialiste de la géopolitique environnementale.

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L’expert estime cependant qu’il existe un risque bien réel qu’une série d’entreprises qui avaient commencé à s’engager sur les questions de RSE (responsabilité sociale des entreprises, NDLR) fassent marche arrière après l’élection de Trump.

“Nous savons qu’il s’agit d’un sujet de plus en plus important en Europe et en Chine, mais ces sujets sont de plus en plus considérés comme éveillés ou idéologiques et les entreprises ne veulent pas s’ouvrir aux accusations de parti pris idéologique”.indique le chercheur.

C’est sur le plan international que les conséquences du retour de Donald Trump pourraient être les plus importantes.

«Le grand risque est que les Etats-Unis réduisent considérablement leur contribution financière à toute une série d’organisations internationales et le risque est encore plus grand que Donald Trump se retire à nouveau des accords de Paris. ce n’est pas un sujet sur lequel il a beaucoup insisté pendant sa campagne mais il l’a quand même évoqué à une ou une autre occasion”se souvient François Gemenne.

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En 2017 déjà, Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris. Mais cette décision a eu des effets limités. Il pourrait en être autrement s’il décidait, après un retour à l’accord décidé par Joe Biden, de claquer une nouvelle fois la porte à l’accord international.

Un exemple clair pour l’Argentine de Milei et la Russie de Poutine

« Les effets n’ont pas été aussi importants en 2017 car nous avons réussi à contenir le problème. Seuls les États-Unis étaient sortis de l’accord de Paris. Ici, le risque est d’avoir un effet domino et que d’autres Etats dirigés par des populistes ne leur emboîtent pas le pas. On peut penser à l’Argentine de Xavier Milei, à la Russie de Poutine et à la Hongrie d’Orban. Si cet effet domino se produisait avec la sortie de plusieurs États de l’Accord de Paris, ce serait un coup très dur pour la coopération internationale et cela signifierait sans doute la fin de l’Accord de Paris car la clé de voûte de cet accord est son universalité. Une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas insérer toute obligation, limite ou contrainte formelle sur les émissions de gaz à effet de serre dans l’accord de Paris doit être. c’est sûr d’avoir une ratification universelle. Et donc, si nous n’avons ni universalité ni contrainte, il ne reste plus grand chose.

 
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