Par Le Figaro avec AFP
Publié
il y a 5 heures,
mis à jour à 19h19
Cette journée est « un ultimatum » avant « un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre », préviennent-ils.
L’ensemble des syndicats de la SNCF ont appelé mardi à une grève de 24 heures le jeudi 21 novembre, à l’issue d’une réunion avec la direction du groupe ferroviaire pour discuter du démantèlement de Fret SNCF et de l’ouverture à la concurrence. Dans un communiqué intitulé “L’heure est au conflit à la SNCF”la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots préviennent que cette journée de grève est “un ultimatum” avant « un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre » si le gouvernement et la SNCF ne répondent pas à leurs demandes.
Au lendemain de l’annonce du démantèlement de Fret SNCF, visé par une procédure engagée par la Commission européenne pour aides publiques illégales, les cheminots ont décidé de hausser le ton. Les syndicats dénoncent non seulement “la liquidation de Fret SNCF” mais aussi “privatization in TER, Transilien and Intercités activities” ainsi que “the breakup of SNCF Réseau” sous l’effet de l’ouverture à la concurrence.
Mi-décembre, les premiers cheminots de la SNCF Voyageurs seront transférés dans les filiales de la SNCF, créées pour répondre aux appels d’offres TER lancés par les régions qui ont décidé d’ouvrir leur réseau ferroviaire à la concurrence. “C’est l’unité du groupe public unifié que le PDG de la SNCF, en première ligne, fait exploser avec sa stratégie de dumping social et de rentabilité financière illimitée”dénoncer les syndicats. Ils craignent notamment la perte des avantages sociaux lors de ces transferts vers les filiales.
Lire aussi
Disparition de Fret SNCF : comment Bruxelles a obtenu le sacrifice de l’opérateur de transport
« Acte 2 de la contre-réforme ferroviaire de 2018 »
Pour eux, il s’agit « Acte 2 de la contre-réforme ferroviaire de 2018 » qui a transformé la SNCF en cinq sociétés anonymes pour préparer l’ouverture à la concurrence et supprimer le statut de cheminot garantissant certains avantages. « C’est aussi une réponse syndicale contre ce gouvernement illégitime que nous allons lancer »notent également les organisations syndicales, espérant peser sur les choix du ministre des Transports.
Le Ministre des Transports « peut abandonner son plan « Car express » pour 2025 et se consacrer au service public ferroviaire et à son financement »ironisent-ils dans le communiqué, en faisant référence à la volonté de François Durovray de développer les autocars interurbains. Pour éviter une grève en décembre juste avant les vacances de Noël, les syndicats réclament « arrêter le processus de discontinuité du Fret SNCF »je“stopping the TER, Transilien and Intercités subsidiary process” et un « loi de programmation pluriannuelle pour la modernisation du système ferroviaire ».