Transports publics genevois –
Le Grand Conseil refuse les 2 milliards pour développer les TPG sur cinq ans
Seul le budget 2025 du plan quinquennal visant à augmenter l’offre de TPG de 30 % a été accepté. Résultat : tout s’écroule.
Publié aujourd’hui à 19h33
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- Le Grand Conseil a rejeté le contrat de prestations entre l’Etat de Genève et les TPG.
- Le contrat visait à augmenter de 30 % l’offre de transport hors pointe.
- Un avenant a été adopté mais a rendu le contrat initial nul et non avenu.
- Le Grand Conseil a également approuvé les crédits pour une nouvelle école et le vote électronique.
Coup de théâtre : vendredi, le Grand Conseil a torpillé le contrat de prestations entre l’Etat de Genève et les Transports publics genevois (TPG)ce qui concerne un crédit de l’ordre de 2 milliards pour la période 2025-2029.
Cette subvention devait permettre d’augmenter l’offre de 30 %, notamment en dehors des heures de pointe, le soir et le week-end, et de développer le réseau de tramway. « L’objectif est d’encourager les déplacements en bus pour les loisirs. Il est également prévu d’électrifier l’ensemble du parc TPG d’ici 2030», a rappelé Jacques Jeannerat (LJS) à l’ouverture des débats.
Le contrat comprend également un programme de gestion de l’absentéisme et l’augmentation des capacités de recrutement et de formation du personnel de conduite pour combler le besoin de près de 300 postes par an en moyenne.
Mais voilà : pour l’UDC Michael Andersen, il n’est pas acceptable que la subvention prenne autant d’ampleur (+60%) par rapport à l’augmentation de l’offre (+30%). Il déplore l’absence de réformes des TPG qui permettraient d’accroître leur autofinancement.
Magistrat chargé de la Mobilité, Pierre Maudet se dit attentif à cet objectif, mais les investissements demandés ne peuvent être satisfaits par la billetterie dans un secteur par définition peu rentable. N’ayant pas réussi à renvoyer l’objet en commission, Michael Andersen a alors déposé un amendement pour voter uniquement la tranche de 325,5 millions pour 2025. L’UDC, le MCG, le PLR et le Centre ont accepté. L’amendement est adopté, mais pas le crédit réduit.
Pierre Maudet rappelle en effet que le contrat de cinq ans, vidé de sa substance, nécessite l’accord des deux parties et qu’il est désormais obsolète. Il faut maintenant rediscuter avec les TPG. Il conclut : « Nous nous sommes déjà ridiculisés avec le recours (ndlr : en entrée gratuite pour les jeunes et à moitié prix pour les seniors)! C’est extrêmement préjudiciable pour l’image du Grand Conseil, pour celle de la direction et pour les services qui seront mis en place dès l’année prochaine !
Dans un communiqué, le PS a immédiatement dénoncé un « sabordage » du TPG par la droite et un « vote irresponsable » à l’heure de l’urgence climatique.
190 millions pour une école
Les députés avaient précédemment accepté un crédit de 190 millions de francs pour construire le collège et l’école de culture générale Noëlla-Rouget, à Meyrin, du nom de cette déportée et résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le projet a été voté vendredi dans un contexte de surcapacité dans de nombreuses écoles. Il prévoit un bâtiment de trois étages. Le projet doit démarrer en janvier pour accueillir 1 400 élèves et 300 enseignants à la rentrée 2029. L’école sera située en bordure de la ville satellite de Meyrin, sur l’avenue Sainte-Cécile.
Seul le PLR a refusé le projet en commission, afin de démontrer un « coup de gueule ». Le parti aurait souhaité un bâtiment plus haut pour ne pas « gaspiller » les terrains en zone villa, a expliqué Jacques Béné.
« C’est l’école la plus massive jamais construite. Refuser une école ? C’est du jamais vu», répond le PS Grégoire Carrasso. Cette configuration est la meilleure pour le climat scolaire et le bien-être des élèves, ajoute Verte Angèle-Marie Habiyakare. Au final, tous les groupes votent sur le crédit.
Vote électronique en 2026
C’est encore une fois à l’unanimité et sans débat que le Grand Conseil a accepté un crédit de 3,13 millions de francs pour l’intégration du système de vote électronique de la Poste Suisse pour le canton de Genève. Les opérations devraient démarrer en 2026.
Dans le rapport de la commission, il est précisé que tous les groupes sont convaincus par la demande du Conseil d’Etat et soulignent la “nécessité pour le système démocratique auquel tout le monde est attaché de disposer d’un vote électronique qui permettra également aux Suisses de voter”. ‘étranger à participer au vote’. La commission a toutefois insisté sur la nécessité de garantir la sécurité et la confidentialité du vote, et que les données restent stockées en Suisse.
“Le système est conçu pour répondre à ces exigences”, a déclaré la conseillère d’Etat Carole-Anne Kast à la “Tribune de Genève”. Elle précise que Genève rejoint ainsi le projet fédéral, après avoir dû abandonner son propre système il y a plusieurs années. En fait, il aurait fallu engager des ressources excessives pour le rendre invulnérable aux pirates.
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Armanios va est journaliste à la rubrique Genève depuis août 2022 et couvre notamment la politique cantonale.Plus d’informations
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