Kiev accuse Moscou d’utiliser des civils comme boucliers humains

Kiev accuse Moscou d’utiliser des civils comme boucliers humains
Kiev accuse Moscou d’utiliser des civils comme boucliers humains

La police de la région de Kharkiv, cible d’une attaque russe depuis une semaine, a déclaré jeudi que l’armée russe détenait 35 à 40 civils dans la ville de Vovchansk, les utilisant comme “boucliers humains” pour protéger un quartier général. militaire.

« Les civils qui ont tenté de fuir le territoire occupé par la Russie sont en captivité. Selon les premières données, il y en aurait 35 à 40. Les Russes les rassemblent en un seul endroit comme bouclier humain, car il est proche de leur centre de commandement», a déclaré à la télévision le chef du département d’enquête de la police régionale, Serguii Bolvinov. “Et nous savons que les Russes ont cyniquement tiré sur un homme âgé qui tentait de fuir vers un territoire contrôlé par l’Ukraine”, a-t-il ajouté, assurant que l’homme avait reçu une balle dans la tête.

Ces propos précisent ceux du ministre de l’Intérieur qui avait fait état dans la matinée de civils faits prisonniers à Vovchansk par les Russes, ainsi que d’au moins une exécution sommaire. L’AFP n’est pas en mesure de confirmer ces accusations de Source indépendante. La Russie n’a pas immédiatement réagi. Selon Serguii Bolvinov, ces « otages » sont avant tout des personnes âgées.

La Russie a lancé la semaine dernière une nouvelle offensive terrestre contre la région de Kharkiv, pénétrant par le nord dans deux secteurs frontaliers, ceux de Vovchansk et de Lukiantsi, localité située à une trentaine de kilomètres de la ville de Kharkiv. Le chef de l’administration militaire de Vovchansk, Tamaz Gambarashvili, a été blessé jeudi lors d’une frappe contre un village voisin, a indiqué le gouverneur régional. Cinq autres hommes ont été blessés, dont deux médecins.

Entre le 9 et le 15 mai, les Russes ont conquis 257 km2 dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse de l’AFP jeudi basée sur les données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). Par ailleurs, 21 km2 étaient occupés dans d’autres zones du front, selon la même Source.

Les soldats russes ont été accusés de nombreux exactions documentées en Ukraine, notamment du massacre de civils à Bucha, une banlieue de Kiev occupée par les Russes au début de leur invasion. Moscou a nié ces crimes commis au printemps 2022, affirmant y voir une mise en scène malgré les nombreux témoignages, indices et preuves mettant en cause l’armée russe.

Dans le nord de l’Ukraine, dans le village de Yaguidné, 367 des quelque 400 habitants, dont une cinquantaine d’enfants, ont été regroupés de force par les Russes dans des sous-sols sans fenêtres ni toilettes, où ils sont restés 27 jours en mars 2022, jusqu’à la libération de ce village. localité par l’armée ukrainienne. Onze personnes y sont mortes et ces sous-sols, surnommés les « caves de la mort », sont devenus un symbole des crimes de guerre commis contre les civils. La Russie est accusée d’autres crimes de guerre, comme l’expulsion d’enfants ukrainiens. Vladimir Poutine fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale dans cette affaire.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV après la condamnation de Hunter Biden pour acquisition illégale d’arme à feu, le camp Biden affiche son respect pour la justice
NEXT Polluer sans gêne à Kanesatake