Le taux de mortalité dû aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux a diminué au Canada

Le taux de mortalité dû aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux a diminué au Canada
Le taux de mortalité dû aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux a diminué au Canada

MONTRÉAL — Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux demeurent l’une des causes de décès les plus courantes au Canada, mais au fil des années, le sort des patients qui en sont affectés s’est grandement amélioré. Au cours des 70 dernières années, le taux de mortalité a diminué de 75 % grâce aux progrès de la médecine.

Les résultats d’un sondage publié jeudi par Cœur + AVC révèlent que six Canadiens sur dix ont été touchés par une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, soit parce qu’eux-mêmes, soit parce qu’un de leurs proches en a souffert.

L’enquête menée par Environics Research Group, auprès de 2005 Canadiens, indique également que le public croit que l’identification et le traitement précoces des facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle et le taux de cholestérol ont le plus grand impact sur l’amélioration de la santé cardiaque.

Le Dr Nicolas Noiseux, chirurgien cardiaque au CHUM, confirme que les recherches sur les facteurs de risque des dernières décennies ont eu un impact sur les maladies cardiovasculaires. « Nous identifions mieux les facteurs de risque et les traitons plus tôt qu’auparavant », dit-il. C’est quelque chose de majeur. Comme on dit : mieux vaut prévenir que guérir.

L’hypercholestérolémie est l’un des principaux facteurs de risque contrôlables de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, touchant plus du quart des Canadiens. “Grâce à la recherche, nous pouvons aujourd’hui mieux comprendre qu’il existe plusieurs types de cholestérol”, explique-t-il.

« Ce qui s’est également beaucoup amélioré ces dernières années, c’est la découverte de nouveaux médicaments grâce à la recherche. On est capables de cibler certains cholestérols, on est mieux à même de traiter l’hypertension artérielle», précise le Dr Noiseux.

Il explique qu’il existe des facteurs de risque qui peuvent être contrôlés et d’autres qui ne le peuvent pas. «Le tabagisme est probablement le pire facteur de risque modifiable de maladie cardiovasculaire», dit-il.

Cela n’est pas étranger à la baisse des décès d’origine cardiovasculaire puisque le taux de tabagisme a fortement diminué depuis les années 1960, passant de 50 % à environ 12 % aujourd’hui, selon Cœur + AVC.

«Ce qui n’a pas changé, malheureusement, c’est qu’au Canada, il y a 9 personnes sur 10 qui présentent au moins un facteur de risque», explique le Dr Noiseux, qui est également chercheur clinicien senior financé par Cœur + AVC.

Parmi les facteurs de risque sur lesquels les gens n’ont aucun contrôle figurent le sexe masculin et certaines ethnies plus à risque, ainsi que les antécédents familiaux.

En revanche, adopter de saines habitudes de vie, notamment pratiquer 150 minutes d’activité physique par semaine, peut aider à contrôler le cholestérol et la tension artérielle.

Innovation dans les traitements

Selon l’enquête, les personnes interrogées considèrent également comme une priorité l’amélioration des traitements contre les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, tels que les interventions chirurgicales et les médicaments.

Dans ce domaine, des avancées ont été réalisées, soutient le Dr Noiseux. « Nous disposons de meilleurs traitements qu’avant. Nous sommes plus agressifs dans le traitement des crises cardiaques, nous traitons plus rapidement les personnes victimes d’accidents vasculaires cérébraux, il existe des techniques moins invasives que nous sommes également capables de faire », énumère le chirurgien cardiaque.

«Hier, j’ai remplacé trois valvules aortiques chez des patients. Nous ne les avons même pas endormis, dit-il. Nous traitons aujourd’hui des patients de plus de 90 ans et ils sortent le lendemain. Ce sont des choses inconcevables il y a vingt ans. Il y a eu beaucoup d’améliorations et nous continuons à améliorer ces choses.

Il a également souligné que les chercheurs incluent davantage de femmes dans leur étude, ce qui permet de mieux comprendre les différences entre les deux sexes et d’ajuster en conséquence les moyens de diagnostic.

Le contenu sur la santé de la Presse Canadienne est financé grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable des choix éditoriaux.

 
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