L’un des accusés des viols subis par Gisèle Pelicot a tenté de changer sa version à l’audience.
Au procès pour viol de Mazan, Dominique D., l’un des rares accusés à avoir dans un premier temps pleinement reconnu les faits de viol qui lui étaient reprochés, a été entendu ce mercredi.
Devant le tribunal, il a tenté de se rétracter, affirmant avoir cru à un projet libertin consenti, rapporte Le Point.
Dominique D. affirmait avoir reçu des « garanties optimales » de la part de Dominique Pelicot, principal accusé et mari de la victime qu’il avait droguée et offerte à des dizaines d’hommes.
Interrogé sur l’absence de discussion avec Gisèle Pelicot, l’accusé a répondu : « Au départ, c’était M. Pelicot qui voulait offrir un cadeau à sa femme pour la Saint-Valentin. »
“J’y suis allé deux fois de trop, je n’aurais pas dû céder à la tentation”
Lorsque le président du tribunal a souligné l’incohérence de ce « cadeau » pour une femme inconsciente, il a admis : « C’est plutôt un cadeau pour M. Pelicot, en fait.
“J’ai vu l’environnement, pour moi tout me convenait, mais j’ai omis une grande garantie : le consentement de Madame”, a-t-il alors admis, affirmant avoir progressivement pris conscience de la réalité de la situation.
Malgré cette prétendue prise de conscience, il est revenu sur les lieux à plusieurs reprises : “il y a deux fois de trop que j’y suis allé, je n’aurais pas dû céder à la tentation”.
« Personnalité antisociale » aux traits « pervers »
Une déclaration qui a fait sursauter l’avocat de la partie civile. « Comprenez-vous, monsieur, que tout à l’heure vous avez eu des paroles de compassion pour mon client et que ces paroles, pires que tout, sont perçues comme une insulte par Gisèle Pelicot puisque, après avoir reconnu les faits dans toute leur plénitude, vous plaidez finalement “Est-ce que l’accident s’est répété six fois?”, a demandé M. Camus.
L’expert psychologue décrit alors Dominique D. comme ayant une « personnalité antisociale » aux traits « pervers ».
Ce dernier, acculé par les questions insistantes et précises du procureur général, a finalement reconnu avoir su dès le départ que la victime était droguée à son insu, révélant ainsi le caractère délibéré de ses actes.