Des Québécois de Floride racontent leur histoire

Les Québécois de Floride ont vécu deux épisodes météorologiques effrayants en peu de temps face aux ouragans Hélèneil y a deux semaines, alors Milton, cette nuit-là, mais heureusement ils ont évité le pire.

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Une Québécoise a vu sa maison frappée pour la deuxième fois en moins de deux semaines par un puissant ouragan, alors qu’elle et son mari venaient tout juste de se remettre deHélène.

«Mon mari venait de réparer notre clôture qui avait été endommagée, c’est un voisin qui nous a informé que la clôture avait été complètement arrachée cette fois-ci», explique Joanne Clément, une Québécoise qui vit en Floride depuis 1992.

La clôture de Joanne Clement a été ravagée par l’ouragan Milton dans la nuit de mercredi à jeudi en Floride.

Capture d’écran

La maison du couple floridien avait subi des dégâts mineurs lors du dernier ouragan, mais ils ont tout de même préféré quitter leur résidence de Safety Harbor, près de Tampa, cette fois-ci au cas où.

Une autre vue de la clôture de Joanne Clement a été ravagée par l’ouragan Milton dans la nuit de mercredi à jeudi en Floride.

Capture d’écran

Des motels bondés

Depuis mardi, des centaines de personnes ont trouvé refuge dans les établissements hôteliers du Québécois Richard Clavet. De nombreux habitants de la ville de Tampa se sont principalement installés dans ses motels de la ville d’Hollywood, située à mi-chemin entre Miami et Fort Lauderdale.

« Tout le monde arrivait ici, les familles, les équipes qui allaient intervenir pour rétablir le courant une fois l’ouragan passé, nous étions très occupés », explique le sexagénaire.


Richard Clavet, un Québécois installé en Floride depuis 1985, pose devant l’un de ses motels dans la ville d’Hollywood.

Photo fournie par RICHARD CLAVET

Il a choisi de ne pas barricader ses installations, mais il déclare avoir peur des changements climatiques drastiques.

“Hier soir, je me suis demandé si j’avais bien fait de rester là, à certaines heures il y avait beaucoup de vent et le ciel s’assombrissait d’un coup”, rapporte-t-il.

De retour de Géorgie

Un Québécois de 68 ans qui a quitté son domicile de Sarasota (Floride) pour se rendre en Géorgie a décidé de rentrer chez lui dès le passage de l’ouragan, afin de témoigner des dégâts.

“J’étais dans un camping et ici, plusieurs personnes préfèrent attendre demain avant de rentrer, j’espère arriver vite chez moi sans qu’il y ait trop de circulation”, explique Pierre Bertrand, qui vit à Sarasota depuis 28 ans.

Celui qui possède une entreprise de rénovation a quitté son domicile avec sa caravane, par précaution et pour éviter qu’elle ne soit brisée par des débris.

“J’ai eu des nouvelles de mes amis, ils me disent que les clôtures étaient arrachées partout, qu’il y avait des branches d’arbres tombées, beaucoup de mobil-homes endommagés aussi”, conclut-il.

Aucun renfort en vue pour Hydro-Québec

Malgré d’importantes coupures électriques provoquées par le passage de Milton et plus de 3 millions de foyers américains sans électricité, Hydro-Québec ne prévoit pas envoyer d’équipes sur place pour venir en aide.

Hydro-Québec rapporte que les entreprises responsables de la distribution américaine ont demandé l’aide des groupes d’aide régionaux. L’entreprise publique québécoise « continue de surveiller la situation » et n’exclura pas « la possibilité d’envoyer des équipes » si une nouvelle demande était faite aux entreprises faisant partie du NAMAG (North Atlantic Mutual Assistance Group).

“C’est vraiment dommage, il y a environ 1 000 monteurs de lignes [au Québec] qui voudraient faire leur part et aider, mais nous n’avons pas le droit de le faire », explique un monteur de lignes d’Hydro-Québec préférant garder l’anonymat.

 
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