Demandeurs d’asile | Une réduction de l’aide sociale examinée, mais non retenue, dit Québec

Demandeurs d’asile | Une réduction de l’aide sociale examinée, mais non retenue, dit Québec
Demandeurs d’asile | Une réduction de l’aide sociale examinée, mais non retenue, dit Québec

(Québec) Payer le bus et une allocation pour les demandeurs d’asile ou réduire leurs prestations d’aide sociale afin de les inciter à quitter le Québec sont des options qui ont été étudiées, mais qui n’ont pas été retenues pour l’instant», appuie le gouvernement Legault.


Publié à 11h08

Mis à jour à 14h25

Son intention est de maintenir la pression sur Ottawa pour qu’il prenne lui-même les moyens de mieux répartir les demandeurs d’asile à travers le pays.

La presse a révélé mercredi qu’en plus des déplacements forcés demandés à Ottawa par François Legault, d’autres options ont été examinées par Québec pour pousser 80 000 demandeurs d’asile à déménager dans une autre province.

Une réduction du chèque d’aide sociale, « ce n’est pas quelque chose que nous envisageons actuellement », a indiqué le Premier ministre.

Le ministre de l’Immigration et des Relations canadiennes, Jean-François Roberge, a reconnu que l’option avait été étudiée. «Je vous dirais que nous évaluons beaucoup d’options pour le moment, mais elle n’est pas retenue, sur la table», a-t-il répondu lors d’une mêlée de presse avant la période de questions au Salon rouge. « Ce n’est pas dans nos plans pour le moment, et ce que nous faisons en ce moment, c’est que nous travaillons avec Ottawa pour réduire le nombre de demandeurs d’asile et les répartir. »

Quelque 56 000 demandeurs d’asile bénéficient de l’aide sociale. La ministre de la Solidarité sociale, Chantal Rouleau, exclut de couper leurs chèques. “Je l’exclus”, a-t-elle déclaré. « Cela ne fait pas partie des plans. Ce qui est important, c’est que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités. »

Le gouvernement a également envisagé l’idée de payer aux demandeurs d’asile les frais de transport en bus ou en avion vers une autre province tout en leur offrant une allocation financière. Mais encore une fois, « il n’est pas sur la table » de mettre en œuvre cette mesure. «Nous avons beaucoup de réflexions, mais ce que je dis, c’est que ce n’est pas sur notre radar de faire cela», a déclaré Jean-François Roberge.

À Ottawa, le ministre de l’Immigration, Marc Miller, n’a pas été impressionné par les scénarios évalués par le gouvernement Legault. Il est également revenu sur le voyage de François Legault à Paris au cours duquel il a fait de la question de l’immigration sa priorité.

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PHOTO JUSTIN TANG, LA PRESSE CANADIENNE

Marc Miller, ministre fédéral de l’Immigration

Je ne sais pas à quoi ça sert d’aller à Paris pour faire le con et ensuite insulter les demandeurs d’asile.

Marc Miller, ministre fédéral de l’Immigration

Je pense que nous nous devons, lorsque nous sommes à l’étranger, de nous comporter comme un homme d’État. Je crois qu’il ne l’a pas fait, contrairement au Premier ministre [Justin Trudeau]. Donc tout d’abord, il y a un endroit pour avoir ces discussions, mais pour moi, c’était gênant de le voir partir comme ça”, a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

Quant aux propositions étudiées par Québec, le ministre a affirmé qu’il est préférable de travailler en collaboration pour trouver une solution « humaine » aux défis liés à l’immigration.

« Nous avons nos propres défis et je suis prêt à les relever. Même s’ils exigent la démission du premier ministre et la dissolution de notre gouvernement, dans l’intérêt des Québécois et des Canadiens, nous devons travailler ensemble. J’ai une bonne relation, même si je ne suis pas d’accord avec Jean-François Roberge, mais je préfère le progrès. Il y a eu des progrès. C’est difficile de le nier”, a-t-il déclaré.

«Nous sommes prêts à déployer de l’argent dans les provinces qui s’occupent de l’accueil des demandeurs d’asile, mais en tout humanisme, pour ces personnes qui fuient le plus souvent la guerre, l’oppression dans leur propre pays. Alors oui, vous devez traiter les gens comme des humains, et alors je suis prêt à le faire. »

Avec la collaboration de Joël-Denis Bellavance, La presse

 
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