A Martigny, la Foire du Valais trinque à son insolente santé

Quelque 250 000 visiteurs, plus de 35 millions de francs de bénéfices pour la région, le succès de la manifestation surprend à l’heure où d’autres manifestations de ce type ont disparu. Plongée dans le ventre de Martigny, capitale du Valais pendant dix jours

Publié le 4 octobre 2024 à 19h59 / Modifié le 4 octobre 2024 à 20h00

Il y a du génie dans la formule que nous sert l’homme, dès notre arrivée à la Foire du Valais : « Si vous y êtes, ça ne sert presque à rien. Si vous n’êtes pas là, tout le monde le sait. Directeur de la société Setelec, spécialisée dans le solaire et l’électricité, Stéphane Haefliger compare la Foire à la politique. Le trentenaire en sait quelque chose : il est également candidat Le Centre aux élections municipales de la mi-octobre, à Sion. La question était : par quel miracle, recette ou artifice la Foire du Valais a-t-elle connu le succès alors que d’autres salons se sont lamentablement effondrés ?

Comme chaque année, début octobre, le Valais ralentit. Martigny supplante Sion comme capitale du canton. Et tout le monde se retrouve à la Foire. Deux de vos serviteurs se sont portés volontaires pour résoudre l’énigme de la réussite octodurienne : un natif et habitant de Sion et une Martigneraine exilée à Genève dont les souvenirs du Comptoir, ancêtre de la Foire du Valais, remontent à l’enfance. Avec pour seul bréviaire la réglementation coutumière en quatre articles que les habitués conseillent de respecter pour résister dans la durée : boire de l’eau ; asseyez-vous pour manger; rentrer à la maison quand les portes se ferment ; ne buvez que du Fendant – en d’autres termes, ne mélangez pas les alcools.