une expérience confirme les bienfaits de la marche – rts.ch

L’inactivité physique tue une personne toutes les 10 secondes et constitue la quatrième cause de mortalité mondiale, selon l’OMS. La marche pourrait-elle être un remède contre le fléau de la sédentarité ? Des gestes simples comme augmenter son nombre de pas quotidien et renoncer à l’ascenseur peuvent-ils avoir des bénéfices concrets sur notre santé ? C’est le défi que 36,9° a décidé de lancer à six sédentaires francophones.

En tant qu’enfant ou adulte, marcher d’un point A à un point B est considéré comme une dépense d’énergie inutile. Et si vous parvenez à faire des économies, le choix est vite fait. Mais économiser de l’argent n’est pas très bon pour la santé, constate le Docteur Olivia Braillard du service de médecine générale des HUG : « Tout le monde sait que l’activité physique est bonne pour la santé. tout le monde sait qu’il faut marcher. Ce n’est pas un problème de connaissances, c’est un problème multifactoriel. Je pense que nous devons reconnaître que nous avons une société qui n’encourage pas l’activité physique.

Puisque rien n’est fait pour nous aider à lutter contre notre tendance à la sédentarité, pouvons-nous trouver la motivation pour bouger davantage ? Pour répondre à cette question, l’émission 36,9° de la RTS a lancé une expérience unique : trouver des personnes sédentaires prêtes à augmenter leur nombre de pas quotidien et à renoncer à l’ascenseur.

Tout le monde sait que l’activité physique est bonne pour la santé. Ce n’est pas un problème de connaissances, c’est un problème multifactoriel. Nous avons une société qui ne favorise pas l’activité physique

Docteur Olivia Braillard, Médecine Primaire, HUG

Véronique, Angelo, Dany, Séverine, Anne-Marie et Steve ont accepté de relever deux défis : arrêter de prendre l’ascenseur ou l’escalator et faire 6000 pas par jour au moins pendant six mois, avec un bilan de santé au début et à la fin. de l’expérience.

Être actif, selon l’OMS, signifie pratiquer 150 minutes d’activité physique modérée et 75 minutes d’activité physique intensive par semaine. Des recommandations difficiles à atteindre pour des personnes purement sédentaires, explique Olivia Braillard : « Beaucoup de gens se disent : ‘il faut que je fasse ça, pour pouvoir avoir un bénéfice santé’. En réalité, on sait aujourd’hui qu’il suffit de faire un peu plus d’activité physique pour en bénéficier.

Mais un constat s’impose : il est incroyablement difficile de changer ses habitudes. “Il y a cette petite voix qui dit : ‘on est bien chez soi, on y reste, on profite, on est sur le canapé, ou on regarde une émission…'”, confirme Séverine.

Le cerveau déclenchera un comportement s’il attend une récompense. Si nous n’avons pas habitué notre cerveau à associer quelque chose d’agréable à une activité physique ou à un mouvement, il sera difficile d’initier ce comportement.

Jérôme Barral, Master d’enseignement et de recherche, Institut des sciences du sport, Université de Lausanne (ISSUL)

Cette petite voix dans notre tête, on voulait savoir de qui il s’agissait. « C’est le cerveau qui décide quand on commence, et c’est le cerveau qui décide quand on arrête. C’est lié à nos habitudes. C’est-à-dire que le cerveau va déclencher un comportement s’il attend une récompense. Si nous n’avons pas habitué notre cerveau à associer quelque chose d’agréable à une activité physique ou à un mouvement, il sera compliqué d’initier ce comportement”, explique Jérôme Barral, enseignant et chercheur. à. l’Institut des Sciences du Sport de Lausanne.

Longue liste d’avantages

Et quand on a une baisse de motivation, il est difficile de ne pas se décourager, même quand on connaît l’immense liste des bienfaits de la marche.

Bienfaits sur les muscles, les articulations, les os, le système cardiovasculaire, la digestion et le sommeil. Efficace pour la prévention de l’hypertension, du cholestérol, de l’obésité, du diabète, des crises cardiaques, des maladies pulmonaires et de certains cancers. Sans oublier les effets immédiats sur le bien-être. On s’évade, on synthétise de la vitamine D, on réduit les pensées négatives, l’anxiété, la colère, on sécrète des endorphines, l’hormone du bien-être qui réduit le stress et la dépression.

Je suis heureux aujourd’hui de dire, avec cette petite goutte de sueur, que j’ai fait mes 10 000 premiers pas. 10 000 pas depuis que nous avons commencé ce défi

Dany Manta

Les candidats de 36,9° ressentent également rapidement certains de ces effets bénéfiques : « Marcher me fait me sentir mieux. C’est stupide à dire, mais je vais mieux. J’ai moins mal au dos, je suis plus en forme et j’ai envie de marcher », commente Anne-Marie. Et Dany d’ajouter : « Je suis heureux aujourd’hui de dire, avec cette petite goutte de sueur, que j’ai fait mes 10 000 premiers pas. 10 000 pas depuis que nous avons commencé ce défi. Alors voilà, je suis très heureux, très heureux et je l’ai fait avec ma femme et mes enfants, donc c’était cool.

Notre corps, nos organes fonctionnent mieux lorsqu’ils bougent. Chaque opportunité de bouger est une bonne à saisir, et il faut se la répéter pour que cela devienne une habitude à appliquer sans y penser. « Si je vais dans un magasin, maintenant, je cherche les escaliers. S’il y a l’escalator qui monte, je regarde à gauche et à droite : ‘Y a-t-il un escalier ?’, et je pense que ce sont des habitudes que je vais garder parce qu’au final, je me rends compte que ce n’est pas si compliqué ! remarque Véronique.

Résultats métaboliques améliorés

Les résultats de l’expérience sont prometteurs. les candidats ont constaté une évolution dans leurs performances physiques, mais également dans leurs résultats métaboliques.

Pour Véronique, qui a eu une prise de sang extraordinairement bonne au début de l’expérience, il n’y a pas eu de changement sur la prise de sang, mais 2,5 kg de moins sur la balance. Anne-Marie a amélioré son taux de cholestérol et a perdu près de 5 kg. Pour Angelo, les performances physiques se sont améliorées, mais la prise de sang reste la même. Pour Steve, l’expérience a été très bénéfique : – 6 kg sur la balance et le risque de diabète disparaît.

Ce dont je retiens, c’est qu’il y a un vrai pouvoir chez les participants, sur leurs résultats, sur leurs capacités physiques, sur leur santé. Ils avaient de vrais résultats en termes de tests sanguins, des résultats mesurables

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Docteur Olivia Braillard, Médecine Primaire, HUG

Séverine a également eu des évolutions remarquables au niveau de son taux de sucre dans le sang, quant au taux de cholestérol, qui était déjà très bon, il n’y avait aucune raison que ça change… Et pourtant, c’est encore mieux qu’avant : le bon a augmenté et le mauvais a baissé. Dany a également vu son taux de sucre dans le sang baisser, même s’il n’a pas réussi à atteindre les objectifs de l’expérience, il a réussi, pendant six mois, à augmenter sa moyenne de pas par jour, ce qui a eu un réel impact sur son cholestérol.

« Ce dont je retiens, c’est qu’il y a un vrai pouvoir de la part des participants, sur leurs résultats, sur leurs capacités physiques, sur leur santé. Ils avaient de vrais résultats en termes de tests sanguins, des résultats mesurables. Et ça, je pense qu’il est important, pour nos participants et pour la population en général, de se dire : ‘En fait, rien qu’en marchant, on reprend du pouvoir sur sa santé’, conclut le Docteur Olivia Braillard.

Mais pour les candidats, ce n’est qu’un début : « C’est le début de l’aventure. Maintenant, nous commençons à marcher davantage », explique Angelo.

Reportage TV : Vanessa Bapst-Schweizer

Adaptation web : Gaëlle Bisson

 
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