nous avons hâte, nous vous opérerons directement » – .

nous avons hâte, nous vous opérerons directement » – .
Descriptive text here

La campagne de sensibilisation au cancer de la peau, Euromelanoma ©DR

Venue témoigner à l’occasion du lancement d’Euromelanoma, la campagne de sensibilisation aux cancers de la peau, qui aura lieu du 27 au 31 mai, l’octogénaire a aujourd’hui le sourire. “Cancer de la peau, et après ? Vis et apprend. Apprends à vivre» est justement le thème de la 25ème édition de cette initiative créée par six dermatologues belges en 1999. Aujourd’hui présent dans 33 pays, Euromelanoma est un réseau engagé de dermatologues européens avec l’ambition de faire connaître cette pathologie.

Et puis? Après, il y a beaucoup de choses. Il y a le choc de l’annonce et l’importance du soutien psychologique, il y a un risque accru d’avoir un deuxième cancer de la peau, il y a le droit à l’oubli pour cette maladie.

« Le grain de beauté a grandi, est devenu plus sombre. J’ai consulté un dermatologue. Et puis boum : mélanome » : le soleil, un ami dangereux

1 L’importance du soutien psychologique

Que ce soit pour la peau, pour un autre type de cancer ou pour bien d’autres maladies, l’annonce du médecin reste toujours un choc pour le patient. “Un moment que tu n’oublieras jamais, où tout s’effondre», «C’est l’étonnement, l’incompréhension», confient souvent, chacun dans ses mots, ceux qui ont dû y faire face. Ici vient le rôle majeur de l’entourage mais aussi du psycho-oncologue.

»Ceux qui ont été confrontés à cette maladie savent que l’impact psychologique du diagnostic peut être très diversifié.explique Isabelle Merckaert, psycho-oncologue à l’Institut Jules Bordet. L’annonce du diagnostic est bien souvent un moment de rupture dans la vie : il y a un avant et il y a un après. Et nous espérons que l’avenir se passera bien. Au moment du diagnostic, toutes les émotions présentes avant peuvent se mélanger : sentiments d’incompréhension, de surprise, d’étonnement parfois, d’injustice… On a l’impression que le temps s’arrête, on n’entend plus rien dans le cabinet du médecin. Vient ensuite la peur, voire l’anxiété, et/ou la colère, la tristesse, la détresse… Nous sommes dans un véritable tourbillon émotionnel. Ressentir ces émotions multiples et variées est normal. Ils sont parfois confortables, parfois inconfortables, mais ils sont nécessaires et utiles car ils nous permettront de réagir à ce qui se passe. ». La première émotion ressentie est souvent la peur. “La peur que la vie s’arrête là, poursuit le psychologue. Mais non, en fait, la vie ne s’arrête pas là. Elle va continuer et recommencer d’une manière différente. Parfois en mettant l’accent sur des choses différentes de celles de la vie d’avant. Nous, psychologues, sommes attentifs à la façon dont ces émotions évoluent chez chaque personne. Nous accompagnons les gens pour qu’ils s’adaptent à l’avenir, qu’ils réapprennent à vivre.

Dans cet esprit, en plus de la prévention classique pour lutter contre le cancer de la peau, la campagne Euromelanoma 2024 appelle à un meilleur accompagnement physique et psychologique des patients après le diagnostic : «La dépression et l’anxiété sont courantes chez les patients atteints de mélanome, même après un traitement. Un accompagnement insuffisant et l’angoisse d’une récidive sont donc les facteurs ayant le plus grand impact sur la santé et la qualité de vie des patients.»

2 Le risque accru de récidive

S’il est un message d’espoir essentiel qu’Euromelanoma souhaite faire passer dans sa campagne de sensibilisation, c’est bien le fait qu’après avoir eu un premier cancer de la peau, le risque d’en développer un deuxième est bien réel : 12 % de ces patients subissent effectivement un récurrence. “Si l’on considère les trois cancers de la peau les plus courants, ce risque atteint 40 % en trois ans pour le carcinome basocellulaire et 30 % en cinq ans pour le carcinome épidermoïde. explique le Dr Thomas Maselis, dermatologue et président d’Euromelanoma. Les patients atteints de mélanome sont dix fois plus susceptibles de développer un nouveau mélanome. Cela signifie non seulement que de plus en plus de Belges sont atteints d’un cancer de la peau chaque année, mais également que de plus en plus de Belges en sont atteints pour la deuxième fois. Il est donc important de continuer à se faire surveiller et à se surveiller soi-même en contrôlant régulièrement sa peau. Pas de panique et pas besoin de toujours consulter un dermatologue pour un dépistage. Mais si un petit endroit suspect vous inquiète, n’attendez pas.

“Le cancer de la peau est l’une des rares formes de cancer que vous pouvez remarquer vous-même, poursuit le Professeur Véronique del Marmol, présidente d’Euromelanoma Europe. C’est pourquoi il est très important que les gens connaissent leur propre peau et surveillent les signes de changement. La vigilance est en effet de mise, surtout si vous avez déjà eu un cancer de la peau. Protégez-vous des méfaits du soleil, faites examiner régulièrement votre peau et présentez-vous à vos rendez-vous de suivi. Cette 25ème campagne »Vivre&Apprendre + Apprendre à vivre » se concentre sur ce groupe de patients et vise à encourager une attitude positive et saine.

Pr Véronique del Marmol, dermatologue, Présidente d’Euromelanoma Europe ©DR/Euromelanoma

3 Le droit à l’oubli

Le « droit à l’oubli » prévoit que les assureurs et les institutions financières, passé un certain délai après la fin d’un traitement efficace, ne doivent plus prendre en compte ce cancer lors d’une demande de crédit, d’hypothèque ou d’assurance et ne doivent plus être autorisés à facturer des frais supplémentaires. primes médicales. Fondatrice de l’initiative européenne « Mettre fin aux discriminations envers les survivants du cancer », le Professeur Françoise Meunier est la figure de proue de ce combat qui commence à porter ses fruits, ici et dans d’autres pays européens. A cet égard, la Belgique est le premier pays au monde à appliquer également le droit à l’oubli à l’assurance du revenu garanti des patients ayant souffert d’un cancer (depuis 2022), en plus de l’assurance solde restant dû. dû (depuis 2020). Il existe également une liste d’exceptions qui est mise à jour régulièrement, par exemple pour certains cancers de meilleur pronostic pour lesquels les délais sont raccourcis.

Assurances, prêts hypothécaires… Pourquoi, après avoir été guéri d’un cancer, devrait-on encore payer ?

« Je me bats depuis dix ans pour faire en sorte qu’avoir un cancer et y survivre ne soit pas une punition à vie étant donné les défis de la discrimination financière dans l’obtention de prêts et d’assurances.explique le professeur Meunier. C’est pourquoi j’appelle au développement et à la mise en œuvre d’une législation nationale et européenne pour éviter que les survivants du cancer ne se voient refuser des services financiers ou ne paient des primes supplémentaires. injustifié. Une telle législation existe en Belgique depuis 2019 (et en application depuis 2020) avec une réduction progressive du délai après la fin du traitement pour obtenir ce droit à l’oubli en l’absence de récidive.

Concernant spécifiquement le mélanome, on constate dans certains cas une réduction du délai d’attente après la fin du traitement à un an, pour une excision d’un mélanome in situ (où les cellules pigmentaires malignes ne sont que superficielles dans l’épiderme). Dans le cas du mélanome invasif, le délai en Belgique est de 8 ans jusqu’au 1er janvier 2025. Il sera de 5 ans à partir de janvier 2025, comme pour toutes les formes de cancer.

Plus d’informations : https://endingdiscrimination-cancersurvivors.eu/

4 Collaboration avec certains professionnels

Pour la première fois dans l’histoire de l’euromélanome, les dermatologues ont fait appel à des associations professionnelles spécifiques qui, de par leur profession, sont souvent en contact avec la peau. À cet égard, la Belgique est le premier pays à avoir établi une collaboration concrète. A travers les réseaux sociaux, kinésithérapeutes, infirmières à domicile, sages-femmes, esthéticiennes, coiffeuses, podologues, tatoueurs, masseurs, etc. seront amenés à alerter le client en cas de tache suspecte constatée mais aussi à lui donner des conseils préventifs pour protéger votre peau contre excès de soleil.

Un patient sur quatre atteint d’un mélanome métastatique est guéri cinq ans après le début du traitement par immunothérapie

“Notre peau est en grande partie l’organe le plus souvent touché par les tumeurs, 40 à 50% de tous les cancers, explique le Dr Maselis. Il est donc très important de le faire vérifier régulièrement. Cette année, nous entamons une collaboration avec des associations professionnelles qui voient souvent la peau. Ils ne sont bien sûr pas obligés de poser un diagnostic, mais ils peuvent signaler une éventuelle tache suspecte. » afin d’orienter la personne concernée vers son médecin généraliste ou son dermatologue. “Si, aujourd’hui, on peut parfaitement traiter le cancer de la peau à un stade précoce, ce n’est pas parce qu’il existe de meilleurs traitements qu’il faut diminuer notre vigilance en cas de tache suspecte”, souligne encore le spécialiste.

Signes de mélanome - Euromélanome
Signes de mélanome – Euromélanome ©IPM Graphics

Savoir

Les chiffres du cancer de la peau explosent

De plus en plus de Belges souffrent d’un cancer de la peau : aujourd’hui, une personne sur six développe une tumeur cutanée au cours de sa vie. En 2004, la Fondation Registre du Cancer a enregistré environ 11 000 nouveaux cas de cancer de la peau dans notre pays, un chiffre qui passera à 50 000 en 2024.Une augmentation de 500% en 20 ansexplique le Dr Thomas Maselis, dermatologue. Aucun autre cancer n’a augmenté en fréquence aussi rapidement que les cancers de la peau».

Le nombre croissant de patients atteints d’un cancer de la peau dans notre pays peut être attribué à trois causes principales. Il y a d’abord l’espérance de vie de plus en plus longue (nous vieillissons, notre peau aussi, ce qui augmente le risque de cancer des cellules cutanées), puis l’exposition accrue aux rayons UV (transats, voyages, etc.), et enfin, Les « immunosuppresseurs » jouent également un rôle. En effet, “de plus en plus de personnes prennent des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire, par exemple les personnes qui ont reçu une greffe d’organe, qui souffrent d’une maladie auto-immune ou qui souffrent d’arthrite.», préviennent les spécialistes.

« En 2030, le nombre de cancers de la peau en Belgique sera à peu près équivalent à celui de tous les cancers réunis »

Plus d’infos : www.euromelanoma.eu pour savoir comment protéger sa peau du soleil et comment vérifier si elle présente des signes de cancer.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le Burkina Faso salue l’Initiative Afrique Atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI (Ministre des Affaires étrangères)
NEXT Le Burkina Faso salue l’Initiative Afrique Atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI (Ministre des Affaires étrangères)