plus de tests médicaux au CUSM pour les patients sur 450

plus de tests médicaux au CUSM pour les patients sur 450
plus de tests médicaux au CUSM pour les patients sur 450

Échographie, prise de sang, IRM : plusieurs tests médicaux ne sont désormais plus accessibles aux patients qui résident dans le 450 du Centre universitaire de santé McGill, une décision « discriminatoire » dénoncée par les médecins.

« Où est la logique là-dedans ? C’est aberrant et inacceptable, réagit le Dr Samer Daher, président de l’Association des médecins généralistes de Montréal. Nous sommes tous frustrés et indignés par cela.

Depuis le 16 septembre, les personnes qui habitent à l’extérieur de l’île de Montréal ne peuvent plus se rendre au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) pour subir une échographie, une tomodensitométrie ou une imagerie par résonance magnétique (IRM).

Seules exceptions : les patients déjà pris en charge par un médecin du CUSM, ceux qui nécessitent un examen plus complexe ou lorsque le test n’est pas disponible dans la région du patient. L’Hôpital de Montréal pour enfants est exclu de cette nouvelle règle.

Retournez dans votre région

L’hôpital public, inauguré en 2015, a coûté 1,45 milliard de dollars aux contribuables. Selon le CUSM, cette mesure réduira de 10 % le nombre de rendez-vous en imagerie médicale.

« Cette mesure s’inscrit dans une démarche visant à revoir notre offre de services afin de mieux répondre aux besoins de nos clients dans un contexte de rareté des ressources. […] de l’allongement des listes d’attente et pour répondre à la mission du CUSM d’offrir des soins spécialisés et hyperspécialisés », écrit le Dr.r Jean Deschênes, directeur des services professionnels au CUSM, dans une lettre obtenue par La Revue.

«Nous sommes convaincus que cette mesure améliorera l’efficacité de notre système de santé», ajoute-t-il.

Autre coupure de service : seuls les patients qui ont une prescription d’un médecin du CUSM pourront prendre rendez-vous pour un prélèvement (sang, urine), quelle que soit leur adresse de domicile, à compter du 1est en octobre prochain. Ceci s’applique au site Glen (adultes) et à l’Hôpital général de Montréal.

Par courriel, le CUSM invoque un volume de demandes trop élevé. La mesure représentera une réduction de 30% des nominations. Selon le CUSM, de nouvelles plages horaires ont été ajoutées dans la communauté pour compenser.

Photo d’archive, Agence QMI

Réduire le temps d’attente

Plusieurs médecins de famille montréalais dénoncent cette mesure « discriminatoire », qui classe les patients selon leur adresse et leur « chance » d’être soignés dans cet hôpital. Il est également dénoncé que la mesure va à l’encontre de la loi qui prévoit que le patient peut être soigné où il le souhaite.

Dans une lettre envoyée mardi dernier, l’AMOM déplore qu’on « déplace le problème sans le résoudre » et suggère plutôt d’augmenter les ressources disponibles et de maximiser l’utilisation des installations.

« Si tout le monde nous rejette à droite et à gauche, où allons-nous envoyer nos patients ? demande le Dr Daher, dont la moitié des clients habitent dans les 450.

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

Depuis 2021, le Centre hospitalier de l’Université de Montréal refuse également des échantillons aux patients qui ne font pas l’objet d’un suivi interne. Ici aussi, un volume de demandes trop important est évoqué.

Plusieurs hôpitaux montréalais ont confirmé Journal qu’ils acceptent tous les patients, quel que soit leur code postal.

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