L'expérimentation de la circulation inter-files pour les deux et trois-roues est prolongée jusqu'au 31 décembre dans 21 départements de France. La pratique avait été en théorie suspendue en région parisienne pendant les Jeux olympiques et ne devrait plus être autorisée sur un périphérique limité à 50 km/h.
Deux ou trois roues qui circulent entre les files de voitures : la plupart des automobilistes sont habitués à cette pratique. Mais, ce qu'on appelle la circulation inter-files n'est pas réellement autorisée par le code de la route.
Une pratique en attente d'un cadre légal
Une tolérance qui a pris la forme d'une expérimentation depuis le 2 août 2021, rappelle un communiqué de la sécurité routière, citant son objectif principal : « permettre d'étudier les conditions dans lesquelles cette pratique pourrait être autorisée, sécurisée et enseignée ». En clair : intégrer cette pratique au code de la route pour lui donner un véritable cadre juridique.
Une première expérience, menée entre 2016 et 2021, n'avait cependant pas permis qu'une décision soit prise d'autoriser ou d'interdire de façon permanente cette pratique entrée dans les mœurs des automobilistes, notamment aux abords des grandes agglomérations.
A nouveau autorisé sur les 185 km de parcours olympiques
Début juillet dernier, un arrêté avait prolongé cette deuxième expérimentation jusqu'au 15 septembre dans les 21 départements où elle était mise en œuvre. Mais elle avait été suspendue pour la région parisienne et les 185 km de voies olympiques, officiellement du 15 juillet au 15 septembre. En réalité, pendant cette période, le trafic inter-files avait tendance à se décaler d'une voie.
Les motos et les scooters n'étaient pas autorisés à emprunter une voie de circulation. en passant entre une voie olympique et une voie classique, sous peine d’amende et de perte de points. On pouvait donc plutôt assister à des « sauts de file » sur les autres voies de circulation, ce qui n’était pas sans danger.
Le décret paru au Journal Officiel ce mercredi 11 septembre prolonge donc l'expérimentation jusqu'au 31 décembre dans les 21 départements suivants :
- the departments of the Île-de-France region, namely Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne and Val-d’Oise
- le Rhône et la métropole lyonnaise
- The departments of the Mediterranean arc: Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Drôme, Vaucluse, Hérault, Pyrénées-Orientales
- Haute-Garonne
- la Gironde
- Jouet
- Loire-Atlantique
- le Nord
Mais bientôt interdit sur le périphérique ?
La sécurité routière rappelle également que, dans les départements concernés, cette pratique « est autorisée sur les autoroutes et voies rapides séparées par un terre-plein central et comportant au moins deux voies chacune, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h ».
Le passage du périphérique parisien à 50 km/h annoncé par Anne Hidalgo pour le 1er octobre devrait donc se traduire par une interdiction théorique de la circulation inter-files.
Autres règles à respecter, toujours selon la sécurité routière et dans les 21 départements concernés :
- La circulation entre des files de véhicules à l'arrêt ou circulant à très faible vitesse s'effectue sur les deux voies, de même sens de circulation, les plus à gauche de la chaussée.
- L'espace latéral entre les véhicules circulant sur les deux voies les plus à gauche d'une chaussée doit être suffisant
- La circulation entre les voies s'effectue à une vitesse maximale de 50 km/h, avec un différentiel de 30 km/h par rapport aux autres véhicules.
- Aucune des voies de circulation sur la chaussée n’est en construction ou recouverte de neige ou de glace.
- Avant de circuler en file indienne, le conducteur prévient les autres usagers de la route de son intention
- Les véhicules motorisés à deux ou trois roues ne doivent pas forcer le passage
- Il est interdit à un véhicule en interfile de dépasser un autre véhicule en interfile.
- Lorsque la circulation est plus fluide et que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux voies, les véhicules à deux ou trois roues motorisés doivent revenir à leur place dans les voies.
