Le périphérique parisien passera à 50 km/h le 1er octobre, annonce Anne Hidalgo

Le périphérique parisien passera à 50 km/h le 1er octobre, annonce Anne Hidalgo
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Sur RTL, la maire de Paris a annoncé que la vitesse des usagers du périphérique parisien serait réduite à partir du 1er octobre. Au grand dam de l'opposition, qui pointe le fait que le périphérique est utilisé par 80% des non-Parisiens.

La limitation de vitesse sur le périphérique parisien passera à 50 km/h à partir du 1er octobre par rapport aux 70 km/h actuellement a annoncé la maire de Paris, Anne Hidalgo, sur RTL ce lundi 9 septembre. Cette politique est défendue par la maire comme une « mesure de santé publique pour les 500 000 les gens qui vivent à proximité », Elle déclarait fin août au journal Ouest France. Objectifs, selon le plan climat de la ville : réduire les nuisances pour les riverains vivant à proximité du périphérique et réduire la pollution de l'air.

La mesure, déjà annoncée en novembre 2023 par Anne Hidalgo – qui souhaite également réserver une des voies du périphérique au covoiturage – fait l'objet de nombreux échanges de propos entre la mairie et le gouvernement depuis des mois.

80% des non-Parisiens sur le périphérique

Selon les responsables municipaux, la ville de Paris est compétente en la matière, puisque la mairie peut, « dans le cadre de ses pouvoirs de police, réduire la vitesse pour des raisons de sécurité ou de protection de l'environnement »“Nous sommes face à un problème de taille, mais nous ne sommes pas prêts à y faire face”, a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, en décembre. Au grand dam des détracteurs d'un tel projet, qui réclamaient une concertation. « Nous ne validerons pas (cette) décision »déclarait Clément Beaune, alors ministre des Transports, fin 2023, considérant cette mesure comme « prématuré ». « Des décisions comme celle-ci nécessitent la validation de l’État. », il a plaidé, demandant la mise en œuvre d'une étude d'impact et une concertation avec la région et les départements.

Son successeur, Patrice Vergriete, avait appelé Anne Hidalgo en mai dernier à ne pas « stigmatiser les personnes qui sont obligées de prendre leur voiture ». « La rocade peut accueillir 80 % de non-parisiens »Cet axe, l'un des principaux axes urbains d'Europe, est emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules, dont 80% circulent avec un seul occupant, le conducteur.

Valérie Pécresse, présidente (Libres !) de la région Île-de-France, avait également critiqué une telle limitation de vitesse. « Encore une fois, on pénalise les Franciliens qui travaillent tard ou se lèvent tôt parce qu'ils viennent de loin. »avait à l'époque critiqué dans les colonnes du Figaro le président de la région, qui a demandé au gouvernement de reprendre ses compétences en la matière.

Des compétences partagées avec l'Etat

Concrètement, depuis 2017, la mairie de Paris est compétente en matière de vitesse sur le périphérique parisien, précise l'avocat spécialisé en droit routier Met Eric Josseaume. Mais le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, pourrait également jouer le rôle d'arbitre dans l'application d'une telle mesure. En mai, ce dernier évoquait ainsi « jurisprudence »qui, par le passé, considérait que le préfet pouvait établir des exigences en la matière. Mais il a aussi concédé : « La vitesse est fixée par un décret en Conseil d'Etat. Nous en avons discuté avec la mairie de Paris, avec les services. De ce point de vue, il semblerait que ce soit une compétence de la ville. »

Deux problèmes se posent quant à la mise en œuvre de cette mesure, poursuit Éric Josseaume. « C'est l'Etat qui décide de la mise à jour de la vitesse maximale des radars, argue-t-il. Si le préfet de police décidait de bloquer cette décision, il pourrait ne pas la mettre à jour. »

Par ailleurs, les contrôles de police sont effectués sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, et donc du préfet. « Si aucun contrôle n’est placé sur l’appareil, les utilisateurs ne prêteront aucune attention à cette mesure. »prévient l'avocat pénaliste, qui résume : « C’est comme s’il y avait une loi, mais sans décret d’application. » D'autant que l'avocat anticipe aussi les contestations du préfet de police et les recours des associations d'usagers de la route.

 
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