Comme beaucoup d’Africains, 60% des Français estiment qu’il faut changer la politique d’aide au développement

Comme beaucoup d’Africains, 60% des Français estiment qu’il faut changer la politique d’aide au développement
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L’Afrique subsaharienne juge souvent que la politique dite d’aide publique au développement (APD) postcoloniale, menée depuis 60 ans, est inefficace et condescendante. Face au risque de choc démographique et humanitaire qui pourrait affecter la région subsaharienne dans les années ou décennies à venir, il est peut-être urgent de réfléchir à un modèle plus efficace.

Un programme concret d’industrialisation de l’Afrique subsaharienne mené avec de grands acteurs industriels mondiaux et financé par des fonds privés pourrait permettre d’initier une industrialisation significative et de construire les infrastructures indispensables. Ce modèle de croissance inclusive générerait à terme la création de nombreuses entreprises locales et des centaines de millions d’emplois dont la Banque mondiale a récemment souligné le manque.

La France étant parmi les plus grands donateurs d’aide publique au développement et partageant depuis longtemps une relation privilégiée avec l’Afrique, le « Programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans » a chargé l’institut d’études OpinionWay d’interroger les Français.

Selon vous, faut-il remplacer l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne par un programme d’industrialisation davantage financé par des capitaux privés ?

Ainsi l’enquête révèle que « 60 % des Français estiment que l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne doit être remplacée par un programme concret d’industrialisation financé davantage par des capitaux privés. »

Ce modèle de capitalisme inclusif pourrait contribuer à éviter le chaos humanitaire annoncé

La politique d’APD n’a pas permis d’industrialiser ou de développer suffisamment la région ni de freiner l’immigration économique vers l’UE. Le nombre de personnes fuyant l’Afrique de l’Ouest a augmenté de 541 % au cours des deux premiers mois de 2024. Selon la Banque mondiale, « Les prévisions pour 2030 indiquent que 9 personnes sur 10 vivant dans une extrême pauvreté vivront en Afrique subsaharienne. ” et le les politiques actuelles créeront “Tout au plus, 100 millions de nouveaux emplois au cours des 20 prochaines années au lieu des 450 millions dont l’Afrique aura besoin.” Avec 2,1 milliards d’habitants en 2050 en Afrique subsaharienne puis 4 en 2100, des centaines de millions d’habitants pourraient succomber à la faim ou devraient s’exiler.

Selon nos simulations, l’Afrique subsaharienne a besoin d’une croissance annuelle de 8 et 12% pendant 2 décennies

Populaire auprès des populations et des entrepreneurs africains mais aussi de la diaspora et d’une majorité de Français, le « Programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans » pourrait convaincre les leaders industriels mondiaux de transférer une partie de leur production en Afrique subsaharienne. Afrique. De nombreuses entreprises locales émergeraient et formeraient de nouveaux écosystèmes. Une gestion scrupuleuse du fonds dédié permettrait de rémunérer le capital. L’industrialisation pourrait fournir un niveau de croissance annuel compris entre 8 et 12 % pendant deux décennies et les centaines de millions d’emplois non informels dont l’Afrique subsaharienne a besoin. Les évolutions sociétales entraîneraient un déclin démographique et une catastrophe humanitaire pourrait être évitée. Ce changement de paradigme bénéficierait également aux entreprises et aux pays européens.

Consultant et entrepreneur, Francis Journot est le fondateur du « Programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans » ou Axe Afrique Atlantique (AAA). Il est également l’initiateur du projet « Convention internationale pour un salaire minimum mondial ».

 
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